Algérie

"Notre problème majeur est le manque d'efficacité"



La sélection nationale saura aujourd'hui si elle sera concernée par le prochain tour de la Coupe d'Afrique des nations. Le champion en titre jouera donc sa survie dans cette compétition."Gagner !" Tel a été le mot d'ordre du sélectionneur national Djamel Belmadi, qui a animé hier une conférence de presse au cours de laquelle il estime que les Verts n'ont d'autre alternative que de battre la Côte d'Ivoire. Le coach national sait pertinemment que son équipe n'a pas le droit à l'erreur. Pour lui, cette affiche aurait pu être une finale d'une compétition.
"Effectivement, cela aurait pu être une finale d'une grande compétition : deux grandes nations du football qui se croisent. Espérons que ce sera un grand match. Nous devons absolument marquer des buts et gagner. Sur les deux rencontres, nous avons été inefficaces. Nous avons manqué d'adresse, nous avons raté un but sur une balle arrêtée, alors que Belaïli s'est créé beaucoup d'occasions, mais il a été malchanceux", dit il.
Pour Belmadi, les Verts doivent prendre cette rencontre comme un challenge : "Sur les deux rencontres l'Algérie n'était pas méconnaissable. C'était une Algérie inefficace. Le plus important est de marquer. Si nous avions concrétisé nos occasions, nous ne serions pas ici en train de parler s'il était mieux de jouer en été qu'en hiver. Ce dont je suis sûr, c'est qu'il faut gagner, mais pour le faire face aux Ivoiriens, il faut une stratégie, surtout face à un tel adversaire. C'est simple, si on ne gagne pas, on sort, mais il ne faut pas que ce soit pesant, il faut que ce soit un challenge. Nous avons eu deux campagnes, Mondial et CAN, des matchs amicaux, nous ne sommes pas des amateurs, nous avons les qualités psychologiques et morales, nous devons positiver."
"La CAN et la Coupe arabe sont deux compétitions complètement différentes"
Interrogé sur la prestation de Belaïli, étincelant lors de la Coupe arabe des nations, Belmadi estime : "La CAN et la Coupe arabe sont deux compétitions compléments différentes. Les conditions sont aussi différentes. Pour ce qui est de Belaïli, je peux vous dire qu'il a été dangereux lors des deux rencontres."
"J'ai confiance en mes joueurs. C'est évident. Nous pouvons en parler nuit et jour, mais le plus important se passe sur le terrain. Nous devons battre n'importe quelle équipe qui arrive. J'espère qu'on va le démontrer", indique-t-il. Et d'ajouter : "Nos 35 matchs sans défaite prouvent que nous respectons toujours nos adversaires. Ce n'est pas un complexe de supériorité. Le problème est ailleurs. Notre problème majeur est le manque d'efficacité." "Je n'ai pas envie de trouver des excuses. Quand j'analyse mes deux rencontres, notre problème est le manque d'efficacité. Nous ne serions pas là en train de nous poser des questions si nous les avions concrétisées." Pour Belmadi, tous les matchs des Verts sont difficiles.
"Je dois prendre des décisions, les assumer"
"Pour avoir vécu beaucoup de matchs, tous les matchs ont été difficiles, pas que celui-ci, en tant que joueur ou face à la Gambie, sur une pelouse d'un mètre de haut. Il y a eu beaucoup de matchs difficiles, je n'ai jamais senti que c'était facile, même les rencontres amicales, avec le sens des responsabilités, il n'y a rien de nouveau pour moi, je n'ai jamais pris les choses à la légère. Si je suis venu, c'est parce que c'est 'bladi'.
La pression, je l'ai voulue, rien de nouveau pour moi. Ça fait trois ans que c'est difficile. Faire une Coupe d'Afrique est toujours difficile. Demain ce ne sera pas facile.
La Côte d'Ivoire n'est certes pas la même équipe, mais le socle est là. On ne peut vivre dans le passé, aujourd'hui, c'est une autre situation, déjà c'était différent en 2019, avec d'autres calculs et d'autres analyses techniques", a-t-il déclaré.
"Je dois prendre des décisions, les assumer, mais j'ai toujours été dans le dur en tant que coach. J'aime être dans cette situation." L'entraîneur national Djamel Belmadi n'a toutefois pas voulu commenter la rumeur d'une éventuelle délocalisation du match en raison de l'état catastrophique de la pelouse.
"La délocalisation ' Je vous pose la question : la pelouse est dans quel état ' C'est tout", s'interroge l'entraîneur national, avant de répliquer : "J'ai mon opinion sur le terrain, mais je n'ai pas demandé une délocalisation. J'ai assez de travail comme ça. Je suis concentré sur le match. Nous devons faire avec."
Djamel Belmadi sait très bien que la tâche sera ardue, même si tout un peuple sera derrière. "Le soutien de tous nous fait chaud au c?ur. Nous savons que notre peuple est derrière, mais c'est à nous de le montrer sur le terrain. On n'est pas loin ; marquer un but et tout s'arrangera, c'est ce qui nous manque pour avoir la tranquillité. J'ai confiance en mon groupe, peu importe l'équipe en face ; il faudra le démontrer face aux Ivoiriens. Pour avoir l'opportunité de passer, on est dans l'obligation de gagner, c'est tout", conclut l'entraîneur national.

Nazim T.


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