Notre père Thaâlibi'.

Le Saint patron d'El Djazair a de tout temps prédominé la vie culturelle à  Alger d'abord, lieu de sa consécration en tant que Wali El Allah (serveur de Dieu) ensuite à  travers le territoire national, de part ses grands travaux théologiques qui ont ouvert la voie aux grands penseurs et philosophes d'Orient. De son vrai nom Ibn Zeïd Ibn Makhlouf Abderrahmane Et Thaâlibi, de la tribu des Thaâlbas , il est né en 1384 dans la région des “Issers”￾ ou les “sassra”￾ (les enfants des Isserts) qui comptait déjà de grands érudits et disciples des écoles andalouses. Dans le vieil Alger, il y avait, “Dar Essasra”￾ par analogie à  la tribu de sidi Abderrahamne. Fondateur de l'école Thaâlibia, où divers enseignements étaient prodigués (histoire, littérature, soufisme, doctrines, interprétation) Sidi Abderrahmane auteur de plus de 90 ouvrages, a notamment écrit «Les bons joyaux dans l'interprétation», «les lumières éclairantes dans l'union de la loi et de la vérité», «Les jardins des Saints », «Des vérités sur le soufisme science dans l'observation des états de l'autre monde». Avec ses multiples visages, la “zaouia”￾ de Sidi Abderrahmane, située dans la basse Casbah, fut particulièrement prisée par les écrivains, les poètes et les peintres occidentaux. Isabelle Eberhart, Eugène Fromentin et tant d'autres, la considéraient comme le plus bel endroit d'Alger et y venaient y chercher la paix. Dans la “Qoubbâ”￾ de la gracieuse mosquée à  l'architecture maghrébine, on retrouve le tombeau du disciple Sidi Ouali Dada, qui, selon la légende, souleva les navires de Charles Quint grâce à  un coup de bâton dans les flots de la mer. Dans ce sanctuaire trône aussi le tombeau à  petite coupole de Lala Aicha (petite fille de Sidi Abderrahamen). Durant les fêtes religieuses, le ramadhan et surtout le Mawlid une cérémonie connue sous le nom de Mawloudyate dont l'origine remonte au 17e siècle consiste en la récitation de poèmes religieux chantés dans un style de “Mouachahate”￾. Sidi Abderrahmane repose dans une salle sépulcrale, qui se remplissait de femmes qui viennent demander la protection du Saint.