Algérie

«Notre participation n'est pas une reddition»


M. Laskri a expliqué que la décision de son parti n'a rien à voir avec la décision du RCD de boycotter les électionsM.Laskri a exclu toute forme d'alliance de son parti avec les autres formations, arguant que le FFS a sa charte et son programme.
Le dilemme passé, place aux explications. «La participation du FFS aux élections législatives du 10 mai prochain n'est ni un reniement, ni une reddition, ni une capitulation. C'est un choix souverain, responsable et cohérent». C'est avec ces termes que le premier secrétaire national du Front des forces socialistes (FFS), Ali Laskri, a défendu la participation de son parti aux prochaines législatives.
Lors d'une conférence de presse organisée, hier, au siège du parti à Alger, les responsables du FFS ont répondu à ceux qui ont avancé, il y a quelques mois, que le FFS participera aux élections sur la base d'un quota négocié d'avance avec le pouvoir. «Nous laissons à une certaine élite politique ou universitaire le soin de prouver leurs assertions malveillantes et haineuses sur des prétendus «quotas» ou contacts avec le DRS», a déclaré M.Laskri.
A ces derniers, le conférencier conseille d'aller chercher du côté de WikiLeaks. Le premier secrétaire national du FFS n'a pas épargné l'ancien chef de gouvernement Sid Ahmed Ghozali, sans le citer nommément. «Nous invitons certains anciens «harkis» du système à la retenue sinon à rendre des comptes sur certains événements très graves survenus alors qu'ils occupaient des postes importants dans la hiérarchie du pouvoir de l'époque. Ils portent une grande responsabilité dans les désastres que le pays a connus», a-t-il lancé. Pour tout dire, M.Laskri s'est montré surpris du fait que certaines parties savaient que le FFS participait aux élections depuis quatre mois alors que le FFS lui-même l'ignorait.
«Sinon, pourquoi organiser les débats, la convention nationale et le conseil national pour trancher la position définitive du parti'», a-t-il argumenté. Sentence: le FFS n'a pas marchandé sa décision. En réalité, Ali Laskri s'est livré à un exercice laborieux pour expliquer la position du FFS, tant les questions fusaient de partout.
M.Laskri a expliqué que la décision de son parti n'a rien à voir avec la décision du RCD de boycotter les élections. Pour l'orateur, la participation du FFS sera un nouveau départ dans la construction du parti et la mobilisation politique de la société. Et pour le faire, le parti d'Aït Ahmed n'a besoin d'aucune forme d'alliance avec les autres formations. M.Laskri a exclu cette éventualité, arguant que le FFS a sa charte et son programme.Toutefois, le conférencier avoue que le risque d'y laisser des plumes existe pour le FFS, en raison notamment du spectre de l'abstention qui plane sur les élections. «Nous sommes conscients du désintérêt de la population algérienne pour toute échéance électorale en ce moment. Et nous le comprenons. Nous savons que les élections ne sont pas la préoccupation cruciale des femmes et des hommes de ce pays en ce moment de détresses multiples», a-t-il reconnu, soulignant que les Algériens veulent un changement pacifique. Pour lui, le pays a besoin d'un contrat politique et économique librement discuté et négocié entre les forces politiques, économiques et sociales représentatives. Et de soutenir que «c'est une hérésie dans la situation actuelle de prétendre que rien n'a changé».
Le FFS croit-t-il que les élections seront transparentes et que les garanties avancées par le pouvoir sont suffisantes'
Le premier secrétaire national souligne d'abord que la justice n'est pas indépendante avant de dire qu'il n'y a pas de garanties.
«Nous insistons sur le fait que seule la qualité du dispositif de surveillance peut rendre un minimum de crédit à ce scrutin», a-t-il noté.
«On ne croit pas aux garanties du pouvoir. On les connaît trop pour les croire», a indiqué pour sa part, le chargé à la communication, Chafaâ Bouaiche.
Et si le FFS constatait la fraude électorale'
«Il avisera et prendra les décisions nécessaires», a répondu M.Laskri.
Votre commentaire s'affichera sur cette page après validation par l'administrateur.
Ceci n'est en aucun cas un formulaire à l'adresse du sujet évoqué,
mais juste un espace d'opinion et d'échange d'idées dans le respect.
Nom & prénom
email : *
Ville *
Pays : *
Profession :
Message : *
(Les champs * sont obligatores)