Algérie

« Notre méconnaissance de notre marché nous cause des préjudices »-Abdessemed-FCE-(Audio)



« Notre méconnaissance de notre marché nous cause des préjudices »-Abdessemed-FCE-(Audio)
« L'Algérie ne connait pas son marché ». Lors de son passage aujourd'hui sur Radio M, le vice-président du FCE (Forum des chefs d'entreprise), Salaheddine Abdessemed a déclaré qu'aussi bien les pouvoirs publics que les hommes d'affaires ne connaissent pas le marché algérien, son potentiel et ses besoins. « Le Premier ministre nous a demandé de nous impliquer dans sept points importants dont principalement la connaissance de notre marché, de nos entreprises et de nos produits. Malheureusement, il n'y a pas à ce jour une cartographie sur les potentiels réels de chaque secteur et encore moins une connaissance des territoires », a-t-il affirmé.M. Abdessemed a ensuite expliqué que cette méconnaissance cause d'énormes préjudices à l'économie algérienne en générant notamment des situations de saturation et de déséquilibres du marché. « On vit une situation paradoxale due à notre méconnaissance du marché. Il y a des gens qui ont des fonds et qui cherchent des opportunités d'investissements et il y en a d'autres qui ont investi dans des secteurs saturés. Donc actuellement, il ne suffit pas de capter l'épargne disponible, mais il faut aussi la diriger sur les territoires et sur les secteurs d'une façon efficace. On a eu par le passé le syndrome des minoteries. Aujourd'hui, on a le syndrome des briqueteries. On doit éviter ce type de scénarios. Il y a des secteurs à encourager et d'autres à freiner », a-t-il relevé en plaidant pour une « optimisation de nos ressources ».
« La politique des quotas ne règle rien »
En matière d'encouragement de la production national, M. Abdessemed a indiqué que celui-ci doit se faire selon les règles du marchés et non pas administrativement. « On n'a jamais été pour la fermeture du marché. C'est une position historique du Forum des Chefs d'Entreprise. On a toujours demandé à ce que le marché soit régulé par des règles de compétition et de concurrence et non par une simple fermeture », a-t-il insisté. « Une priorité sera accordée aux produits fabriqués localement. Des entreprises qui ont participé à la réalisation de 5 millions de logements ont, très souvent, eu recours à l'importation des matériaux qu'elles utilisent à partir de leur pays d'origine alors que ces même matériaux sont produits en Algérie. Pire, il n'y a aucune norme à nos frontières. On manque de laboratoires de contrôle, on manque de formation au niveau des contrôleurs et on manque de stratégie de contrôle, » a-t-il ajouté.
Toutefois, le vice-président du FCE trouve qu'une fermeture partielle du marché peut -être une action « admissible » dans certaines situations mais à condition qu'elle soit « conjoncturelle ». « Si on veut vraiment contrôler les importations, il va falloir instaurer des normes aux frontières parce que l'avenir de l'Algérie en dépend, et non pas imposer des quotas comme cela se fait actuellement. Nous sommes des chefs d'entreprises pragmatiques. On peut fermer conjoncturellement le marché mais un chef d'entreprise inscrit sa démarche dans les moyen et long termes », a-t-il assuré.


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