Algérie

«Notre économie est loin de l'effondrement»



Le nouveau président du Conseil économique et social (CNES), Rhéda Tir, a reconnu les difficultés auxquelles fait face l'économie algérienne, estimant qu'une réforme structurelle s'impose. Il a précisé en même temps que «notre économie est loin de l'effondrement».Invité de la matinale de la Chaîne 1 de la Radio nationale, le président du CNES qui a redéfini les missions de son conseil, celles «de bâtir demain une économie nationale solide fondée sur des piliers fondamentaux : créer des institutions ayant une dimension de service social, assurer la stabilité de l'emploi et repositionner certaines industries stratégiques», a assuré que le CNES accorde une attention particulière au Conseil de la concurrence puisque l'Algérie cherche, dans sa nouvelle vision économique, à reprendre le chemin de l'industrialisation, selon les normes internationales. «C'est la seule issue qui permettra de mettre fin au monopole et contribuera à réduire les coûts, les prix et à améliorer la qualité et la compétitivité du produit», selon ses explications. Dans le même contexte, l'invité de la Radio nationale a souligné que des travaux avaient été effectués pour mettre en ?uvre des réformes structurelles dans l'économie nationale pendant la période de la pandémie du coronavirus y compris les conditions d'amélioration du climat d'investissement, en coordination avec le gouvernement et le ministère de l'Industrie. «Une étude a également été préparée sur la promotion du système statistique, en plus de la transition énergétique en termes de comportement des citoyens, ainsi que le sort du secteur public non productif». S'exprimant sur le retard accumulé depuis près de 20 ans dans le domaine de la numérisation de la gestion, M. Tir a indiqué que «le CNES est en train de numériser toute son administration pour être ainsi la locomotive du reste des départements et améliorer l'image de l'Algérie en tant que destination d'investissement prometteuse». Il a, par ailleurs, ajouté que « l'Algérie doit, dans la période à venir, exploiter toutes ses ressources fournies par les accords internationaux», tout en mettant en garde contre les dangers qui découlent de ces accords dans le cas où la loi d'interférence écologique prise par les principaux pays serait un outil pour interférer dans les affaires des Etats.
Selon l'économiste, le problème en Algérie n'est pas lié aux ressources et aux moyens, «il concerne plutôt les mécanismes de gestion, la gouvernance, la conduite de la performance et la soumission de la gestion à la numérisation». Sur une note d'optimisme, le président du CNES a conclu en exprimant sa conviction que l'Algérie a encore une marge de man?uvre sans recourir à l'emprunt extérieur et réaliser un décollage économique par une réforme au niveau du budget de l'Etat et l'achèvement de la voie de la numérisation.
Ilhem Tir


Votre commentaire s'affichera sur cette page après validation par l'administrateur.
Ceci n'est en aucun cas un formulaire à l'adresse du sujet évoqué,
mais juste un espace d'opinion et d'échange d'idées dans le respect.
Nom & prénom
email : *
Ville *
Pays : *
Profession :
Message : *
(Les champs * sont obligatores)