Algérie

«Notre argent est utilisé par des étrangers au secteur de l'éducation»


Nous ne demandons pas à  gérer les œuvres sociales de l'éducation ni à  juger d'autres syndicats. Mais nous exigeons d'être associés dans toutes les commissions comme observateurs afin d'assurer la transparence de cette gestion. C'est notre argent et nous exigeons un droit de regard», a déclaré hier M. Amoura, secrétaire général du Syndicat autonome des travailleurs de l'éducation et de la formation (Satef), lors d'une conférence de presse tenue en son siège, à  Tizi Ouzou. C'est de cette manière que le Satef prend position par rapport à  ce qu'avait déclaré, à  Tizi Ouzou, le ministre de l'Education, M. Benbouzid, au sujet de l'épineux dossier des œuvres sociales de l'éducation. Pour le syndicaliste, la façon dictée par le ministère «n'est pas adéquate», arguant qu'un rapport des contrôleurs de l'IGF, que le ministre estime apte à  examiner ce dossier avec l'aide de la Cour des comptes ainsi que les agents de l'inspection du Travail, n'a jamais été pris en compte, bien que ledit rapport présente des anomalies. Sceptiques, les syndicalistes estiment que le recours de l'administration aux contrôleurs de l'IGF, à  ceux de la Cour des comptes ainsi qu'à l'inspection du travail pour l'établissement d'un audit financier et d'un inventaire des biens et du patrimoine des œuvres sociales de l'éducation prouve qu'«on cherche à  écarter les syndicats de cette mission et d'éviter que la lumière soit faite sur la gestion catastrophique et dilapidatrice de l'UGTA de l'argent des travailleurs de l'éducation». Les syndicats autonomes, qui ont émis le souhait de participer à  l'audit financier et à  l'élaboration d'un inventaire des biens des œuvres sociales, ont suggéré la création d'une commission nationale, et d'autres à  l'échelle de chaque wilaya, qui seraient composée de 5 membres élus parmi les travailleurs et de 7 autres qui seront désignés par leurs syndicats. Mais au préalable, le conférencier exige l'abrogation de l'article 87 bis ainsi que la circulaire 303/82 qui consacre l'hégémonie de l'UGTA sur la désignation des membres de la commission qui gère l'argent des travailleurs.
En attendant qu'une issue soit trouvée, ce sont 20 milliards de dinars, selon le ministre de l'Education nationale, qui dorment dans les caisses des œuvres sociales. «Ce fonds, géré exclusivement par l'UGTA depuis 17 ans, a été gelé par la tutelle depuis août 2010. On ne pardonnera pas l'usage de cette argent par des étrangers au secteur de l'éducation», a conclu le conférencier.

 
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