Algérie

« Notre appareil sécuritaire compte parmi les plus puissants dans la région »



« Notre appareil sécuritaire compte parmi les plus puissants dans la région »
S'il se garde d'être la « copie » arabophone de Yasmina Khadra, Smaïl Bensaâda a du mal à défendre cette similarité qui lui colle à la peau. Et pour cause : les deux romanciers se partagent la carrière militaire, le talent littéraire mais aussi et surtout l'amour obsessionnel pour le roman policier et l'univers de l'espionnage. Seule exception, si l'on ose le mot, l'auteur du « Fou de Tripoli », n'a pas, contrairement au premier, opté pour un pseudo. Dans une conférence-débat qu'il a animée, mardi à la librairie des Editions Chihab, à Alger, le romancier a évoqué avec quelques journalistes et passionnés de littérature, son nouveau roman, « Chifra Min Sarab ». Une odyssée rocambolesque d'un espion d'origine algérienne engagé par la CIA, à la fin des années soixante, en pleine Guerre froide, sous l'?il vigilant des services secrets algériens qui finissent, après moult péripéties, par lui mettre le grappin dessus. « J'ai écrit ce roman parce que je reste un grand passionné de cet univers, sans parler de mes relations solides avec l'institution militaire », indique-t-il, en regrettant que ce genre de roman n'ait pas encore pris la place qui lui sied dans la production littéraire algérienne dans sa version arabophone. Mais au-delà de la belle prose qu'il propose dans ce roman publié en octobre 2014, Smaïl Bensaâda tient surtout à défendre le place et le rôle des services secrets algériens dans la préservation de la stabilité du pays et la défense de son unité territoriale et de ses intérêts vitaux à l'aune du grand déballage géostratégique qui secoue la région du Moyen-Orient et du Maghreb, et où l'ingérence des services étrangers n'est plus à démontrer. « A travers ce roman, je veux donner une image positive de nos Services qui tiennent un rôle fondamental dans la société. Ce n'est rien si, à l'époque de l'ancien président, Houari Boumediène, on le désignait du flatteur nom, le petit KGB », souligne l'écrivain, en regrettant néanmoins l'absence quasi-totale de l'élite culturelle et intellectuelle du pays dans les évènements cruciaux dans le devenir, à tout point de vue, de la région.




Votre commentaire s'affichera sur cette page après validation par l'administrateur.
Ceci n'est en aucun cas un formulaire à l'adresse du sujet évoqué,
mais juste un espace d'opinion et d'échange d'idées dans le respect.
Nom & prénom
email : *
Ville *
Pays : *
Profession :
Message : *
(Les champs * sont obligatores)