Algérie

«Notre ambition est d'être un acteur économique durable» Sefiane Hesnaoui. Directeur général de Nissan Algérie et vice-président du Groupe Hesnaoui



«Notre ambition est d'être un acteur économique durable» Sefiane Hesnaoui. Directeur général de Nissan Algérie et vice-président du Groupe Hesnaoui
Rencontré au niveau du stand Nissan en marge du Salon de l'automobile d'Alger, Sefiane Hesnaoui a bien voulu répondre
à nos questions
-Nissan Algérie souffle cette année, ses 20 années d'existence. Quel bilan faites-vous de cette aventure '
20 ans, c'est d'abord beaucoup de fierté et d'émotion. C'est aussi un regard vers l'ensemble des collaborateurs qui ont construit cette entreprise. 20 années, c'est aussi une légitimité, puisque nous sommes le premier concessionnaire automobile en Algérie. Nous sommes aujourd'hui face à une révolution dans le marché de l'automobile, mais aussi dans notre économie. L'Algérie a changé grâce à l'ouverture économique qui a permis au simple citoyen de s'équiper avec choix. 20 années, c'est aussi un regard sur le passé, c'est cette révolution et cette diversité en termes de produits et marques, mais aussi de sites de représentation à travers les 48 wilayas du pays. Pour notre marque, Nissan Algérie, ce sont 48 points de vente et de services sur 42 wilayas, 300 emplois directs et plus de 1000 collaborateurs.
-Quel bilan faites-vous de cette édition et comment avez-vous appréhendé ce salon '
Même s'il est encore tôt pour établir un bilan de la participation de Nissan Algérie pour ce salon, je peux toutefois vous dire qu'un sentiment positif se dégage de cette édition, grâce aux efforts de la Safex, qui a déployé tout son savoir-faire pour réussir cette édition, mais aussi contribué à la baisse de la tension que nous avons subie l'année dernière. Cette année, la Safex a dégagé la place de l'Unité africaine, pour installer des représentations sur la sécurité et la prévention routière, ce qui est une bonne initiative. D'ailleurs, Nissan a participé, avec petit Nissou, afin de sensibiliser les parents et les enfants sur les dangers de la route.
Ce qui est important à soulever pour ce salon, c'est la qualité des expositions, mais aussi la qualité et la quantité des produits exposés. Une exposition qui a permis aux visiteurs de se plaire avec des modèles de qualité. Nous avons également un sentiment de léger retrait pour ce salon de la part des visiteurs, dû probablement aux conditions climatiques ou à d'autres facteurs. Ce qu'il faut retenir, c'est que la qualité et la diversité des produits étaient au rendez-vous et Nissan, à travers la présentation et l'exposition de son tout nouveau modèle, le JUKE, continue de contribuer à la réussite du salon. Cela fait 16 années que nous participons à ce salon et nous allons poursuivre cette aventure.
-La Safex vient d'interdire la vente en espace des véhicules au niveau du salon. Comment appréhendez-vous cette décision '
La Safex, en sa qualité d'organisatrice du salon, est dans son rôle en limitant l'acte d'achat en espèces afin d'éviter les dérapages de la précédentes édition. Quant à l'acte d'achat en lui-même, il existe à travers l'ensemble des salons du monde. Comme Nissan Algérie est une entreprise économique, nous sommes donc obligés de vendre pour subvenir à nos besoins. Vous n'êtes pas sans savoir que le budget du Salon de l'automobile est de très loin le premier budget chez Nissan Algérie. Et il nous faut plusieurs mois d'activité pour récupérer ce budget. Donc, pour nous, l'acte de vente est primordial. Quant au payement par cash, cela est une constante dans l'économie algérienne, non seulement dans le secteur de l'automobile mais aussi dans l'ensemble des secteurs. Aujourd'hui, il est du devoir des pouvoirs publics de trouver des mécanismes et des méthodes pour l'intérêt aussi bien du client, de l'organisateur que de l'entreprise.
-C'est, aujourd'hui, une édition complètement différente de celle de 2012, mais il y a une grande différence par rapport à la précédente. Nissan Algérie est précurseur en termes de sécurité sur les citadines. Ne pensez-vous que les résultats de la Micra, pour ne citer que celle-là, sont en deçà de vos attentes '
Effectivement, Nissan Algérie est précurseur en termes de sécurité, en adoptant les 4 airbags, l'ABS et l'EBD de série sur l'ensemble de ses citadines. Nous avons été déjà les précurseurs en introduisant la climatisation de série sur l'ensemble de nos modèles. C'est notre rôle en quelque sorte de jouer les trublions. Quant à la citadine Micra, cela fait deux années qu'elle est sur le marché et je peux vous assurer qu'elle est en superforme. La Micra, en termes de résultat, est en nette augmentation par rapport à nos objectifs. Nous sommes satisfaits et fiers des performances de cette voiturea. Certes, notre produit est tellement beau et bien équipé qu'il mérite de meilleurs résultats. Nos orientations pour cette année 2013 sont en sorte que nous réalisions de meilleurs résultats.
-Comment voyez-vous l'évolution du marché en 2013 '
L'année 2012 a été exceptionnellement anormale pour bien des raisons, entre autres, le rattrapage des salaires, mais aussi une bulle spéculative, née d'un désaxement entre l'offre et la demande. Nous allons revenir à un rythme normal du marché au début du 2e semestre. Nous ne le sentons pas aujourd'hui dans les statistiques, car il y a l'effet des livraisons des derniers mois de l'année écoulée. Mais tout devra rentrer dans l'ordre.
-Selon vous, est-ce que votre partenaire, Nissan, est disposé à investir, dans les années à venir ici en Algérie '
L'automobile, aujourd'hui, n'est qu'une agglomération de sous-traitants. Nous avons besoin, pour le développement de l'industrie automobile en Algérie, de spécialistes dans l'ensemble des domaines liés à l'automobile, comme le verre, les plastiques, etc.
L'axe réglementaire est, quant à lui, lié aux taxes douanières. Si l'axe réglementaire, pour répondre à votre question, nous offre une véritable visibilité à moyen terme, avec une démarche vers une vision industrielle, cela nous intéressera à coup sûr. Nous sommes une entreprise économique qui vise à faire perdurer son modèle économique et faire bénéficier ses collaborateurs.
L'axe industriel devra suivre automatiquement pour prendre un développement industriel dans le segment de l'utilitaire, pour commencer, avec une forte intégration locale. Une intégration suffisamment élevée, qui va nécessiter un réseau de sous-traitants.
Les discussions avec les pouvoirs publics, en l'occurrence le ministère de l'Industrie, vont dans ce sens, mais également avec d'autres intervenants, comme le ministère du Commerce et les Douanes algériennes. Notre ambition, aujourd'hui, est d'être un acteur économique durable.


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