Algérie

«Notre action ne répond à aucun agenda politique»



«Notre action ne répond à aucun agenda politique»
Les syndicats de l'éducation nient catégo riquement avoir été «manipulés» par des cercles politiques concernant leur action de protestation qui se poursuit.L'Unpef et le Snapest réfutent l'argument présenté par le ministre de l'Education, les taxant de politiser leur mouvement de grève à la veille de l'élection présidentielle. Ils précisent que leurs revendications sont purement socioprofessionnelles, et ce, en dépit du fait que la grève intervient dans un contexte bien particulier. Pourquoi alors le choix de la grève ' «Les marches sont interdites. Quant aux sit-in, la nouvelle loi peut nous assimiler à des terroristes», martèle Meziane Meriane, secrétaire général du Syndicat national autonome des professeurs de l'enseignement secondaire et technique (Snapest). Ce dernier estime que la grève est loin d'être politisée. «Si la réunion d'hier avait été organisée dès le début de la grève, on aurait pu éviter le pourrissement», soutient M. Meriane, qui soutient que l'argument de la politisation de la grève ne tient pas la route. Le secrétaire général du Snapest regrette les conditions dans lesquelles la rencontre de mardi a eu lieu, la qualifiant de «dérapage».La sortie de Baba Ahmed a été considérée par le Snapest comme étant «une mauvaise façon de gérer un conflit social». Au sujet des menaces de licenciement, M. Meriane appelle le ministère à «ne pas envenimer la situation» car «il peut y avoir des conséquences à ces escalades», avertit le syndicaliste. «C'est la politique de la fuite en avant», commente M. Amraoui, chargé de communication de l'Union nationale du personnel de l'éducation et de la formation. «L'attitude du ministre est inadmissible. Nous le défions de répondre favorablement à nos revendications pour que nous lui prouvions que notre grève n'est pas politisée», lance M. Amraoui. Ce syndicaliste ne s'est pas étonné de la déclaration de Abdelatif Baba Ahmed, ministre de l'Education nationale, sur les ondes de la Radio nationale. «Nous avons l'habitude d'entendre ce genre de discours à chaque fois, sauf que cette fois-ci au lieu de nous taxer d'exécuteurs des agendas étrangers, on nous accuse d'exécuter des politiques internes», déplore M. Amraoui. Et de précise : «Nous sommes accusés à tort dans cette question.»Le chargé de communication de l'Unpef rappelle, à cette occasion, que le syndicat qu'il représente réunit plusieurs tendances politiques. A ce titre, «si notre mouvement était politisé, il n'aurait pas réuni des adhérents de différents partis politiques», se justifie-t-il. L'Unpef rend publics 13 points revendiqués qu'il espère retrouver dans le procès-verbal final qui sera signé par le ministère et la Fonction publique avant de reprendre le travail. Au sujet des mesures de répression émises par le ministre à l'égard des enseignants grévistes, M. Amraoui assure que toutes ces menaces n'auront pas l'écho escompté par le ministre. «Il n'y a que la satisfaction de nos revendications qui peut nous faire revenir sur notre décision», insiste-t-il.




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