Algérie

Notation de la Coface : Le risque de solvabilité de l'Algérie est mitigé


Les perspectives politiques et économiques peuvent àªtre marquées par quelques fragilités» qui pourraient conduire à  un défaut de paiement restant toutefois «acceptable», avec une notation «A4» pour le «risque pays», alors que la note «B»Â  renseigne sur un environnement des affaires «moyen» où de multiples facteurs comme «la fiabilité et la disponibilité des bilans d'entreprise sont très variables», «le recouvrement de créances est parfois difficile», accompagnés d'institutions qui présentent certaines fragilités et un climat où «les entreprises évoluent dans un cadre instable ou peu performant», selon les explications de l'expert financier, Liès Kerrar, dans ce dossier qui tente de revenir sur cette notation de l'Algérie par la Coface. En tant que pays pétrolier, l'Algérie devra améliorer le climat des affaires Avec une population de 35,5 millions d'habitants et un produit intérieur brut (PIB) de 158 969 millions de dollars, l'Algérie est considérée comme un pays politiquement «stable». Selon les analyses de la Coface, les points forts de l'Algérie sont l'«importance des réserves de pétrole et de gaz», sa «situation financière extérieure solide avec un très faible endettement extérieur et d'énormes réserves de change» et une «politique d'investissements publics visant une diversification de l'économie», selon son rapport 2011.  Or, la Coface se base, entre autres, sur les indicateurs macroéconomiques internes, donc des données rendues publiques par l'Etat. Dans certains cas, elle recourt à  des données externes sans en préciser l'origine pour noter le pays. Mais l'Algérie est «fortement dépendante envers le secteur des hydrocarbures, et le «poids économique excessif du secteur public, avec un «taux de chômage élevé, des jeunes particulièrement » et une «fragilité de l'environnement des affaires, faiblement incitatif pour les firmes étrangères». En principe, la notation mesure la solvabilité d'un pays qui sert de repère aux exportateurs vers celui-ci. Elle est un repère dans le commerce international, mais certains opérateurs s'y réfèrent dans le cadre de l'investissement, notamment pour le «risque pays». Les entreprises étrangères suivent de très près la notation de l'Algérie mais celle-ci n'est pas déterminante dans ses décisions d'engagement dans des partenariats, comme le souligne Jean Jacques Royant, directeur de la coopération internationale dans le groupement français des entreprises parapétrolières très présentes en Algérie. L'optimisme de la Coface pour 2011 En 2011, selon l'appréciation de la Coface, qui maintient depuis trois ans la même note risque pays «A4» en passant de «B», la croissance globale devrait àªtre du même ordre (3,7%) qu'en 2010 (3,8%), «en deçà en fait du potentiel du pays», estime-t-on. Selon les prévisions de cette agence française, «la production d'hydrocarbures devrait peut progresser». La bonne nouvelle, selon la même source, «les secteurs hors hydrocarbures devraient encore enregistrer une bonne performance, principalement grâce à  la poursuite du vaste programme d'investissements publics (infrastructures et habitat)». Néanmoins, la croissance hors hydrocarbures représente une part plus réduite du PIB et contribue donc modérément à  la croissance globale de l'économie, conclue-t-on de même source. L'agence rassure quant au déficit budgétaire qui s'est tassé en 2010 et qui perdurera en 2011 mais grâce au fonds de régulation des recettes (FRR) alimenté par la fiscalité pétrolière, il sera comblé. Ainsi, la Coface rejoint le discours des officiels algériens à  ce propos d'autant que «le pays bénéficie, en outre, d'un endettement public modéré qui lui fournit une marge de manœuvre». Les mesures sur l'importation préoccupent la Coface «Les mesures restrictives visant les importations et les investissements étrangers ont été introduites dans le cadre de la loi de finances complémentaire (LFC) de juillet 2009», lit-on dans le rapport. Et même si «la LFC de fin août 2010 a légèrement assoupli certaines de ces mesures, tout en introduisant de nouvelles dispositions contraignantes», signale-t-on de même source. Pour elle, «ces restrictions ont pour but de protéger les intérêts économiques du pays et de promouvoir les industries nationales», reprenant ainsi les arguments des officiels en Algérie. Mais «elles semblent néanmoins peu propices à  l'amélioration du climat des affaires et au développement du secteur privé», estime la Coface. Enfin, les entreprises algériennes du secteur public comme du privé ainsi que leurs fournisseurs étrangers n'ont pas souhaité répondre au sujet de cette notation.                
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