Algérie

Nostalgie, mécénat



Nostalgie, mécénat
La nostalgie est un mécanisme de défense. Un individu ne sait plus où il va ; alors il se réfugie dans une image fantasmée du passé. Alger n'a jamais été une ville festive, ni avant ni après la colonisation.On nous parle des fameuses années 70', mais on oublie que les Algériens étaient sous la surveillance constante de la Sécurité militaire (SM). Personnellement, je ne suis pas concerné par la nostalgie. Alger m'intéresse telle qu'elle est, même dans sa désorganisation et son chaos. C'est cela la vitalité et la créativité. Le chaos, c'est la complexité et il ne m'effraie pas du tout. L'accepter, c'est accepter nos différences. (?) Le fait qu'il n'y ait pas d'argent installe dès le début une relation de confiance avec les artistes.Il n'y a pas d'exploitation personnelle de leurs ?uvres. J'explique que je suis un peu «moul el bache» (ndlr. Celui qui prête la bâche dans les mariages traditionnels). Je suis le gardien du lieu. Les jeunes artistes ont vraiment compris et apprécié le concept. Le principe du mécénat est qu'il n'y a pas d'impact pour l'image ou la marque de l'entreprise.C'est un processus fondé sur l'anonymat et la gratuité. J'exploite un concept de solidarité qui a toujours existé dans notre culture. On a toujours partagé l'espace. Vous avez un appartement à Alger. Un cousin vient de Bordj Bou Arréridj pour faire ses études. Il habitera naturellement chez vous. Aujourd'hui, on appelle cela «l'économie du partage» avec les thèses très en vogue de Stiglitz.




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