Nostalgie

Qui se souvient du temps où on retournait les bouteilles de gazouze ou de lait consignées au magasin du coin' lequel magasin les rechargeait au distributeur qui renvoyait les bouteilles en verre, à l'usine, pour être lavées, stérilisées et remplies, de nouveau. Il n'y avait ni tri ni campagne de sensibilisation, ni mouvement mondial des verts.Zmène on montait l'escalier à pied, chkoun entendait parler d'escaliers roulants et d' ascenseurs bouffeurs d'énergie. Il n'y avait ni tri ni campagne de sensibilisation, ni mouvement mondial des verts. On ne prenait pas sa voiture, à chaque fois, qu'il fallait se déplacer de deux rues : on marchait jusqu'à l'épicerie du coin. Mais c'est vrai qu'il n'y avait ni tri ni campagne de sensibilisation, ni mouvement mondial des verts. On ne connaissait pas les couches jetables : on lavait les couches des bébés qu'on faisait sécher, dehors, sur une corde à linge, on utilisait le soleil et le vent avant qu'ils ne changent d'appellation: énergie éolienne et solaire. On était sûrement cons sur les bords quand il n'y avait ni bouffe des watts autant qu'EDF en produit. On raccommodait, systématiquement, les vêtements qui passaient d'un frère ou d'une s?ur à l'autre. Il n'y avait ni tri ni campagne de sensibilisation, ni mouvement mondial des verts. On avait un réveil qu'on remontait le soir. Ce n'était pas à chacun sa sonnerie de portable et on ne les branchait pas à la recharge bouffeuse d'électricité, autant qu'l'EGA en produit. Il n'y avait ni tri ni campagne de sensibilisation ni ce mouvement de vers écolos. On buvait de l'eau à la fontaine quand on avait soif. On n'utilisait pas de tasses ou de bouteilles en plastique à jeter. On remplissait les stylos dans une bouteille d'encre au lieu d'acheter un nouveau stylo. On remplaçait les lames de rasoir au lieu de jeter le rasoir entier après quelques utilisations. Mais, c'est vrai, on ne connaissait pas le tri, le mouvement des Verts. Les enfants gardaient le même cartable durant plusieurs années, les crayons de couleurs, gommes, taille-crayons et autres accessoires duraient tant qu'ils pouvaient, pas un cartable tous les ans et des cahiers jetés fin juin, de nouveaux crayons et gommes avec un nouveau slogan à chaque rentrée: achetez vert, ça aidera les vers qui nous gouvernent.