Algérie

«Nos problèmes sont surtout d'ordre infrastructurel et matériel»



L'UMMTO fait face à une multitude de problèmes. Quels sont les plus préoccupants 'Nous avons deux catégories de problèmes, ceux qui relèvent des infrastructures et ceux relatifs au matériel. Nous attendons toujours la livraison des 10 000 places pédagogiques du pôle universitaire de Tamda. L'achèvement du centre de recherche du campus de Bastos, avec sa vingtaine de laboratoires, est à chaque fois renvoyé. D'ailleurs, le taux d'avancement des travaux n'est que de 8%. Une délégation ministérielle a effectué une visite d'inspection dernièrement pour constater l'ampleur du retard dû à la défaillance de l'entreprise chargée de la réalisation.
Cette situation perdure depuis au moins 6 ans, ce qui a pour conséquence la réévaluation du projet pour le relancer. C'est regrettable, car dans d'autres wilayas, les laboratoires sont opérationnels. Nous avons aussi un autre centre de recherche à Tamda qui, lui aussi, est bloqué. Nous enregistrons aussi le manque d'entretien des anciens campus, à savoir ceux de Bastos, Hasnaoua, Boukhalfa, l'Habitat et Medouha. De plus, tout ce qui est lié au matériel de laboratoire, notamment pour la faculté de technologie, est usé, car il date de 10 ans. Il faut le remplacer. La dernière dotation de matériel remonte à 1999.
Les actions de protestation des étudiants et des travailleurs sont aussi récurrentes?
Nous enregistrons aussi et malheureusement l'instabilité au niveau de deux facultés. Les grèves et les arrêts de cours perturbent le bon fonctionnement des facultés concernées. L'instauration d'un dialogue sérieux entre le doyen et ses équipes est recommandé pour mettre fin à ces conflits, dont seul l'étudiant subit les conséquences.
L'éthique et la valeur de notre diplôme en prennent aussi un mauvais coup. Nous avons d'ailleurs donné des orientations afin d'organiser des réunions avec les enseignants, les agents techniques et les comités d'étudiants, qui doivent être sanctionnées par des procès-verbaux à remettre au rectorat avant la rentrée universitaire 2018/2019. Ce mode de communication doit devenir une pratique habituelle, car c'est en discutant que l'on résout les problèmes.
Qu'en est-il du projet d'une deuxième université pour Tizi Ouzou '
C'était un projet annoncé en grande pompe en 2015. Mais à présent, il n'est pas à l'ordre du jour. On doit au préalable consulter les différents partenaires sociaux, achever tous les chantiers en souffrance et assainir toutes les situations.
De mon point de vue, ce projet nécessite au moins cinq années de préparation pour pouvoir le mettre en œuvre.
Qu'en est-il de la réhabilitation des anciennes cités '
Il y a de belles choses qui sont faites au niveau des campus de Hasnaoua qui a bénéficié de travaux de rénovation internes et externes. L'auditorium et le rectorat aussi. La réfection de l'étanchéité au niveau des blocs pédagogiques à Hasnaoua, Boukhalfa, Bastos et l'Habitat a été réalisée
Qu'est-il prévu pour sécuriser davantage le pôle de Tamda '
Le pôle de Tamda est à lui seul une université qui totalise 20 000 étudiants. Depuis l'ouverture du commissariat de police à proximité et l'ouverture du second accès, les conditions sécuritaires se sont nettement améliorées.
Toutefois, il subsiste encore quelques lacunes.
Il nous faut plus d'effectifs et d'agents de sécurité et il faut aussi réaliser le mur de clôture. Tamda est une université en chantier, il faut l'entraide de toutes les parties et beaucoup de présence sur le terrain.


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