Nos marchés se sont installés sans qu'il y ait une planification

- Les marchés de proximité sont dans un état délabré et déplorable. A qui incombe cette situation 'Cette situation incombe aux responsables de la commune ! D'abord ce sont des marchés qui ne sont pas réglementaires du point de vue hygiène et très souvent du point de vue de l'emplacement. Ce sont des marchés qui ont été aménagés sans qu'il y ait une planification ou un urbanisme qui permettent de dire qu'on a localisé un projet et les gens se sont installés une fois que ce dernier a été mené à terme.C'est-à-dire qu'il y a eu l'étude du PRB, de l'électricité, l'arrivée d'eau, le parking? Or, on constate que les gens se mettent là où la commune n'est pas présente, soit avec leurs tréteaux ou avec leur camionnette. A partir de là, on peut dire que ce laisser-aller incombe au manque de planification et à la non-gestion des espaces commerciaux par les communes.- Y a-t-il une relation de cause à effet entre cette situation, le retard dans la mise en place des marchés de proximité et la prolifération de l'informel 'C'est clair que c'est une relation de cause à effet. Plus il y aura de marchés qui seront pratiquement à la limite de l'informel (pas définis de manière rationnelle), plus cela donnera envie à d'autres d'occuper une rue, une impasse ou n'importe quel espace vide. Cela donne un exemple déplorable à d'autres qui se disent pourquoi pas moi.Donc effectivement, tant qu'il n'y a pas une remise à l'ordre dans ces marchés de proximité, il y aura de plus en plus de marchés informels et ça ne donnera pas une image d'un pays qui sait où il va.- En dépit des enveloppes allouées et des volontés affichées, la réhabilitation de ces marchés se fait attendre. Où se situe le problème 'Il y a eu un programme très intéressant qui soutient qu'il devait y avoir des marchés communaux ou bien même des centres commerciaux, un par commune. Il y a donc un programme qui a été initié, des budgets alloués mais très souvent ça ne correspond pas aux attentes des citoyens. Je prends l'exemple de Beni Messous où on a une énorme bâtisse qui a mis cinq ou six ans pour être réalisée et qui est terminée depuis plus d'un an mais qui n'est pas ouverte aux citoyens.On se demande d'ailleurs si on avait vraiment besoin de ce bâtiment ! A mon avis, on aurait eu plus besoin d'un marché couvert où on trouve des fruits et légumes. On retrouve cet exemple dans d'autres communes qui manquent de marchés couverts où il y a de l'hygiène, de la propreté et où les services du contrôle de la qualité peuvent faire leur travail normalement et où les citoyens peuvent circuler en toute sécurité.