Les marchés de fruits et légumes ont subi depuis un certain temps une cruciale flambée des prix qui a bien démontré la fragilité de l'agriculture algérienne fortement dépendante de la pluviométrie.La politique agricole du ministère de l'Agriculture veut atteindre l'autosuffisance mais dans la réalité des choses notre agriculture accuse des retards dans sa modernisation. Les mandataires, collecteurs, détaillants, ambulants tous affichent leur prix de vente comme ils le souhaitent ; un laisser-faire qui dévoile pourquoi nos marchés des produits agricoles ne remplissent pas leur mission dans les normes notamment celle de mettre des produits variés à la disposition du consommateur au moment nécessaire et dans le respect de la qualité et des prix. A en croire des spécialistes en la matière estimant que la volatilité des prix pratiqués résulte du fait que les marchés des fruits et légumes dans nos villes ne sont entièrement constitués et les marchés de gros continuent d'activer encore dans une grande anarchie. A ce sujet il est impératif de souligner que ces derniers restent très spéculatifs et très primaires, c'est pour cela que l'instabilité des prix est l'une des conséquences de sa mauvaise gestion. Or, les barons des marchés agricoles agissent toujours de façon spéculative alors que la politique agricole du pays a pour objectif l'autosuffisance alimentaire pour les citoyens algériens. Le pays voisin tunisien a réussi cette démarche en couvrant la totalité des besoins de sa population contrairement à l'Algérie. Dans les marchés des détaillants, la qualité des fruits et légumes mis en vente ne tienne pas compte des normes d'hygiènes et du pouvoir d'achat du consommateur sans protection victime en même temps des machinations occultes des mandataires et surtout des revendeurs véreux. L'Algérie dispose de 42 marchés de gros opérationnels dont 4 seulement sont considérés comme de vrais marchés et les autres nécessitent une entière réorganisation, soit 977 marchés de détail sont dénombrés actuellement à travers les wilayas d'Algérie contre beaucoup de communes qui demeurent sans marché de proximité, nous expliquent certains commerçants de la région. Les pays européens sont les premiers producteurs dans la filière fruits et légumes L'UE a exporté 21,3 millions de tonnes de fruits et 22,9 millions de tonnes de légumes en 2013 majoritairement dans l'espace intra-européen (à plus de 80% en valeur). Les 11 fédérations professionnelles françaises de la filière fruits et légumes frais, l'Italie est en tête des pays européens producteurs de légumes frais avec 11 millions de tonnes. Elle est suivie par l'Espagne (6,8 millions de tonnes), puis par la Pologne (5,7 millions de tonnes), les Pays-Bas, la France (3,5 millions de tonnes) et l'Allemagne. Tomates, choux-fleurs et oignons sont les principaux légumes exportés par la France. L'agriculture représente 5% de l'emploi en Europe avec de très grandes différences d'un pays à l'autre : 1% au Royaume-Uni, 2% en Allemagne, 3% en France, 4%en Italie, 5% en Espagne jusqu'à 30% en Grèce et 70% en Roumanie. Elle correspond à 1,2% du PIB de l'UE, représentant 0,3% au Royaume-Uni à 5% en Roumanie.180 millions d'hectares exploités dans l'UE sur un total de 430 millions. La superficie agricole utilisée représente, avec 180 millions d'hectares, un peu plus de 40% du territoire européen, avec une grande disparité selon les pays : plus de 50% au Royaume-Uni ou en France, moins de 25% en Finlande, en Suède ou en Autriche du fait d'une part importante de forêts (un tiers du territoire européen). Les terres arables (hors surfaces toujours en herbe et cultures permanentes) occupent 60% de ces surfaces agricoles de l'UE, avec plus de 80% dans les pays scandinaves et moins de 40% dans les îles britanniques ou le Portugal. Les céréales occupent 57 millions d'hectares dont 16% en France, 15% en Pologne et 12% en Allemagne ; les légumes représentent 2 millions d'hectares. La France qui compte le premier cheptel d'Europe (21%) est le premier producteur de viande bovine (27%), devant l'Italie (12%) et le Royaume-Uni (11%). La production porcine participe pour 22% de la production animale, l'Allemagne suivie de l'Espagne et de la France étant les principaux producteurs. En Algérie, les produits alimentaires de large consommation ont connu depuis 2016 une augmentation des prix de vente qui ont touchés particulièrement les produits d'épicerie, des légumes secs à savoir les pois chiches dont les prix ont grimpé de 46% passant de 170 DA par kg à 240 DA / kg, aussi les lentilles avec une hausse de 18% ; les produits de grande consommation ont connu des hausses du prix moyen à savoir le concentré de tomate 8%, les pâtes et le riz 6%, le café 4%, a indiqué le département du ministère du Commerce.
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Posté Le : 17/12/2017
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : Oki Faouzi
Source : www.lnr-dz.com