Une peine de 20 ans requise contre Chakib Khelil. Unepeine de 20 ans ' Ou ......
20 ans, à peine '
1 200 médecins sur le chemin de l'exil, et nous poussons des cris de détresse. Nous nous arrachons les cheveux, feignant de découvrir aujourd'hui seulement cette saignée hémorragique. Hé ! Oh ! Les frères et s'urs, l'exode massif de nos toubibs et plus largement de nos soignants, ce n'est pas aujourd'hui qu'il faut en faire le constat alarmé et lacrymal ! Alors que dire de ces 4 400 médecins déjà partis, installés dans d'autres pays, principalement en France ' À l'époque, mon canard, Le Soir d'Algérie, y avait consacré plusieurs Unes et articles. Dois-je rappeler ce qu'est un médecin en Algérie ' Une femme ou un homme qui apporte l'apaisement, les soins et souvent la guérison ' Oui ! Accessoirement ! Presque accessoirement ! Il est d'abord un ... punching-ball. Cette nana ou ce mec ou les deux à la fois, rencontrés dans un couloir et sur lesquels on déverse sa rage et son ressentiment envers le système de santé DZ. Il est aussi ce manifestant sur lequel la police reçoit l'ordre de taper sans retenir son bras, rougissant sa blouse de son hémoglobine et déformant son visage sous les hématomes. Il est ce citoyen ayant usé ses fonds de culotte sur les bancs des universités plus que tout autre, parce que soumis à un cursus long, éprouvant et exigeant, et qui, en guise de rétribution, reçoit le prix de sa location d'appartement, et des miettes pour bouffer. Il est ce « t'bib » soumis au stress du fil chirurgical à se dégoter à tout prix, au plafond de sa garde de nuit qui risque de s'effondrer sur sa tête et son sommeil d'un 'il. Dites-moi, bark, comment voulez-vous retenir ces médecins ' En leur chantant Kassaman, dans les urgences ' Ou comme l'ont fait, un jour de Içaba, ces officiels qui, pour zaâma leur rendre hommage, ont offert des Corans aux blouses blanches ' Non, mais parce que grimper aujourd'hui, aujourd'hui seulement, au plafond de rage surjouée au chiffre annoncé de 1 200 médecins en partance vers d'autres cieux, c'est un peu facile, court et ça ne mange pas de pain. Dans deux jours, trois au maximum, plus personne n'en parlera. Et des énergumènes, parents, alliés ou voisins d'un malade ou d'un drogué en overdose ou en manque, reviendront refaire le portrait aux toubibs. Dit plus crûment, un système qui ordonne à ses forces répressives de taper des femmes et des hommes en mission de soins, d'essuyer leurs rangers sur cette blouse sacrée, ce système est ... malade. Voire fou à lier. Ce qui m'amène à me poser cette autre question : combien de psys DZ comptent eux aussi prendre la tangente harraga ' Je fume du thé et je reste éveillé, le cauchemar continue.
H. L.
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Posté Le : 07/02/2022
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : Hakim Laâlam
Source : www.lesoirdalgerie.com