Le Premier ministre lors de son intervention
Il a fait savoir que sous la conduite du Président Abdelaziz Bouteflika, l'Algérie «mène une véritable entreprise à l'issue d'une douloureuse tragédie nationale».
Le Premier ministre, Ahmed Ouyahia, a pris part, hier, aux travaux de la Conférence sur la contribution de l'économie numérique dans la croissance des pays d'Afrique du Nord et du Moyen-Orient (Mena). Une sortie médiatique tout à fait ordinaire pour le chef de l'Exécutif, mais qui a été perçue par certains observateurs de la scène politique nationale, comme un démenti aux dernières rumeurs faisant état de son remplacement à la tête du gouvernement. En fait, les rumeurs ne seront nullement derrière le changement de Ahmed Ouyahia ni d'un remaniement au sein du gouvernement.
Le changement peut certes être prédit sur la base de la lecture des événements politiques et des faits d'actualité. Mais une lecture ne saurait se substituer à une décision du chef de l'Etat. Pour le moment, en sa qualité de Premier ministre, Ahmed Ouyahia continue d'assumer sa mission. Et il l'a d'ailleurs pleinement assurée devant les représentants de la Banque mondiale (BM) et du Fonds monétaire arabe (FMA) en leur donnant un aperçu sur la manière avec laquelle l'Algérie oeuvre à répondre aux différents défis de la globalisation mondiale avec ses exigences de haute compétitivité, faisant savoir que sous la conduite du Président Abdelaziz Bouteflika, l'Algérie «mène une véritable entreprise à l'issue d'une douloureuse tragédie nationale avec ses terribles conséquences en pertes en vies humaines, en destruction de patrimoine économique, ainsi qu'en retard dans le développement». Il a indiqué qu'une fois la paix et la Réconciliation nationale restaurées, l'Algérie a réussi à résorber ses déficits en matière de développement humain et en infrastructures grâce à la mobilisation d'importantes ressources financières publiques. «Mais nos défis en Algérie restent importants, notamment pour répondre aux besoins d'une population qui totalise 40 millions d'habitants dont plus de 60% sont des jeunes», a-t-il précisé. Se voulant objectif dans sa présentation, Ahmed Ouyahia va commencer par donner les points positifs réalisés par le pays. Il cite ainsi dans son allocution à l'ouverture de cette conférence régionale, la prise en charge de la jeunesse qui a toujours constitué un «défi contemporain majeur» mais aussi un «investissement précieux» pour l'Algérie de demain. Il en veut pour preuve les réalisations accomplies dans ce domaine. «L'Algérie s'enorgueillit que 11 millions de ses enfants, soit plus du quart de la population, se rendent chaque matin à l'école, à l'université ou aux centres de formation professionnelle (...) Cette politique d'éducation et de formation, quasi exclusivement publique, absorbe annuellement l'équivalent de plus de 10 milliards de dollars du budget de l'Etat», a-t-il précisé. Fier des efforts déployés par l'Etat, Ahmed Ouyahia a rappelé également la performance réalisée par l'Algérie en ce qui concerne le taux de chômage qui est passé de 30% en 2000 à moins de 12% actuellement. «Cela grâce à une relance économique diversifiée et à des programmes d'encouragement à l'emploi, notamment en direction des jeunes», a détaillé le Premier ministre non sans citer le soutien aux microentreprises qui, depuis 2010, a déjà permis à des jeunes de lancer plus de 500.000 nouvelles entreprises dans tous les domaines et de créer ainsi près de 1,2 million d'emplois durables. Revenant au thème de la rencontre d'hier, à savoir «les jeunes, la technologie et la finance», Ahmed Ouyahia a fait savoir que l'Algérie a consenti un effort massif dans l'enseignement de l'information à l'école, qui bénéficie déjà à près de 90% des élèves des cycles moyen et secondaire. Il a également relevé que pas moins de 20.000 ingénieurs et techniciens en informatique sont annuellement formés. En parallèle à la formation des ressources humaines, l'Algérie a prévu le développement du domaine des technologies avec l'extension de son réseau national de fibre optique qui, actuellement dépasse les 120.000 kilomètres, outre le Programme national de numérisation du service public. Ce programme, qui a déjà franchi des étapes importantes dans plusieurs secteurs, à l'image de ceux de la justice, de l'administration locale ou de l'Education nationale, sera parachevé au plus tard à la fin de l'actuelle décennie, a certifié le Premier ministre.
L'Algérie a également fait des pas de géant en ce qui concerne la modernisation dans les domaines bancaire et commercial. Certes, «beaucoup reste à faire», a reconnu, avec sa franchise habituelle, Ahmed Ouyahia, en évoquant les défis qui restent à relever et il s'agit du domaine économique et financier. «L'Algérie a encore beaucoup de progrès à accomplir pour mettre à niveau et moderniser son environnement des affaires» a-t-il ajouté non sans conclure que c'est dans ce contexte justement «que nous conduisons des programmes de réforme en collaboration avec la Banque mondiale et le Fonds monétaire international».
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Posté Le : 27/03/2018
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : Hasna YACOUB
Source : www.lexpressiondz.com