« Mon ami Bachir Rezzoug, qui n'abdique devant aucune fatalité même quand elle l'atteint au plus précieux de sa tendresse et de sa vie, me dit : « Ecris, écris sur ces temps de douleur et sur les autres ; écris les noms des copains et raconte leurs gestes. Nos blessures ne guériront que par la défaite des barbares et nous devons déjà l'annoncer. Nos amis nous manquent, mettons leur présence dans nos voix. Qu'avons-nous vécu depuis que notre pays est indépendant ' Quelles distances avons-nous franchies depuis la naissance au douar d'origine ' Nous avons reçu des coups sur l'échine, vécu des passions et des joies en oubliant peut-être d'exorciser des démons et d'apaiser les fantômes des cadavres en attente d'inhumation. Il est venu le temps d'accomplir la prière de l'absent en disant son nom, le pourquoi de son absence et de dévoiler les secrets de famille. » Benamar Médiène. Les Porteurs d'orage (récit). Ed. Aden. 2003 >
Posté Le : 08/10/2008
Posté par : sofiane
Source : www.elwatan.com