«Nos athlètes vont nous réserver des surprises» Docteur Rachid Hanifi. Président du Comité olympique algérien

A la veille de son déplacement à Londres, où il rejoindra la délégation algérienne qui se prépare pour les JO ' dont le coup d'envoi est prévu pour ce vendredi ', le président du Comité olympique algérien (COA) s'est montré très confiant, même s'il regrette la baisse considérable du nombre des représentants de l'Algérie aux JO, qui est passé de 62 en 2008 à Pékin,
à 39 pour les JO de Londres 2012.
-Un premier contingent d'athlètes algériens a rallié, vendredi dernier, Londres pour prendre part aux 30es Jeux olympiques. Dans quelles conditions se trouve notre délégation en attendant l'arrivée d'autres athlètes dans les toutes prochaines heures '
Je suis au courant de tout ce qui se passe au sein de la délégation, à travers le chef de mission et le secrétaire générale du Comité olympique algérien qui sont sur place. On est en contact permanent puisqu'on s'appelle au moins trois fois par jour depuis leur déplacement à Londres pour connaître le moindre détail du séjour de nos athlètes dans tous ses aspects. C'est-à-dire, conditions de séjour, d'hébergement et de préparation. Et pour le moment, les rapports sont très concluants et tout va pour le mieux pour notre délégation à Londres. Donc, c'est de bon augure en attendant l'arrivée du gros des troupes prévue pour aujourd'hui, où le chef de mission et les membres de notre délégation prendront en charge les athlètes et leur accompagnateur.
A chaque fois qu'on vous demande de donner un pronostic sur la participation algérienne à ces JO, vous répondez que c'est aux fédérations concernées de le faire. Allons-nous enfin avoir votre pronostic à quelques heures de l'ouverture de ces JO de Londres '
Ecoutez, au risque de me répéter, je donnerai toujours la même réponse. Mais comme je suis le président du comité algérien, je dirais tout simplement que j'ai grand espoir de voir l'Algérie décrocher des médailles. J'espère d'ailleurs que nos athlètes vont nous réserver une très bonne surprise lors de ces Jeux olympiques de Londres.
-Pensez-vous que nos athlètes feront mieux que lors de la précédente édition de 2008 à Pékin, en Chine, où l'Algérie n'a décroché qu'une seule médaille, celle de Soraya Haddad dans le judo '
En tout cas, en tant que président du Comité olympique Algérie, je l'espère toujours. Et je dirais que c'est même dans mes tablettes personnelles. Maintenant, il y a la réalité du terrain et on verra sur place.
-Et vos «espoirs» de médailles, dans quelle discipline les miseriez-vous le plus '
Les disciplines porteuses d'espoir pour des médailles pour l'Algérie sont connues et elles sont au nombre de trois. La boxe, le judo avec Soraya Hadad essentiellement en raison de son capital expérience considérable, alors que Asselah est jeune et qu'elle s'inscrit beaucoup plus dans l'avenir. Et il y a enfin l'athlétisme, notamment à travers le jeune Makhloufi qui ne cesse d'aligner des performances ces derniers temps et qui semble bien parti pour nous offrir une médaille. J'espère donc qu'il restera sur cette dynamique pour décrocher un podium.
-Le constat est là. Le nombre de représentants de l'Algérie aux JO de Londres a sensiblement régressé comparativement aux JO de Pékin en 2008. Comment expliquez-vous qu'on passe de 62 athlètes à 39 seulement en quatre ans '
Je ne peux pas vous parler des causes techniques, mais je peux vous donner quelques éléments qu'on pourrait prendre en ligne de compte pour expliquer cette réduction considérable des effectifs des participants algériens aux JO, comparativement à la dernière édition de Pékin. Il y a par exemple la défection de deux de nos représentants dans l'athlétisme pour cause de dopage (Bouras et Bouraâda, ndlr). Il y a eu aussi l'élimination de justesse des sélections nationales de football et de handball, qui ont flanché dans le dernier tour éliminatoire, en passant par le judo, où désormais seules deux judokates représenteront l'Algérie où, semble-t-il, les critères de sélection sont plus rigoureux pour se qualifier aux JO, ce qui expliquerait cette baisse du nombre de judokas. Ce sont essentiellement les raisons qui font qu'on a moins de représentants à Londres que lors des JO de Pékin. Il y a aussi des raisons plus techniques, mais il appartient aux techniciens d'en parler.
-Pour clore, où en êtes-vous avec cette crise qui secoue le COA ' Cela risque-t-il d'influer sur la participation algérienne aux JO de Londres '
Cela n'intéresse en rien les Jeux olympiques et cette affaire interne se réglera dans le cadre statutaire de l'assemblée générale du COA. Par ailleurs, je tiens à préciser que cette affaire, purement interne, est loin de perturber nos représentants pour les JO de Londres. Les athlètes se préparent le plus normalement du monde, avec un seul souci : représenter dignement l'Algérie dans cet événement sportif planétaire.