Algérie

«Nos arbitres ont leurs spécificités»



«Nos arbitres ont leurs spécificités»
Un des plus anciens hommes en noir, Mohamed Mechri, né il y a 63 ans à  Alger en connaît un bout. Après presque 38 ans dans l'arbitrage, dont 10 en qualité d'arbitre fédéral jusqu'à 1995, il garde encore intacte cette lueur dans le regard, cette vivacité d'esprit et surtout son sens de l'anticipation. Mohamed Mechri, promu arbitre superviseur ou, dans le langage commun, contrôleur des arbitres des Ligues I et II depuis une décennie, parle de l'arbitrage en connaisseur.
  -A votre allure de jeune sportif, on a l'impression que contrairement à  d'autres, les soucis de l'arbitrage n'ont pas eu de prise sur vous ' C'est parce que je suis un passionné de l'arbitrage que je n'ai pas quitté depuis 1972. Aujourd'hui, en ma qualité de contrôleur des arbitres, je suis conscient que ma mission est plus importante, car elle va dans le sens de l'élévation du niveau technique non seulement des arbitres, mais aussi de notre football. Je suis venu à  l'arbitrage accidentellement en 1972 quand un ami arbitre m'a demandé de l'accompagner sur un terrain. Il lui manquait un assistant, il m'a sollicité, j'ai accepté. Depuis, ce fut la passion. J'ai d'abord intégré la Ligue d'Alger en qualité d'arbitre de wilaya, avant de gravir les échelons et devenir arbitre fédéral de 1985 jusqu'à 1995. -Quelle évaluation faites-vous de l'arbitrage algérien ' Avant, l'arbitre n'avait pas tous les moyens de maîtriser son rôle de directeur de jeu. Notamment  en ce qui concerne sa formation, le suivi de sa carrière et ses outils de travail. Je me rappelle qu'on avait droit à  un seul séminaire par an, au cours duquel on nous lançait rapidement quelques données avant de nous relâcher.
Depuis l'arrivée de Raouraoua à  la FAF, 3 à  4 séminaires sont organisés annuellement au profit des arbitres. Le suivi et la formation des arbitres sont mieux pris en charge. En tous les cas, je peux dire que notre arbitrage est l'un des meilleurs au plan régional et continental. La toute dernière démonstration a été donnée par l'arbitre international Haïmoudi au Soudan, où il a été lâchement agressé.    -Et comparativement à  l'arbitrage international ' Nous avons d'excellents arbitres. Trois viennent tout récemment de décrocher le grade d'international. Leur nombre aurait été plus important si d'autres faisaient l'effort nécessaire pour évoluer au lieu de se limiter à  attendre leur désignation. Ce qui semble àªtre pour eux une fin en soi, car contrairement à  leurs homologues des pays européens, les nôtres ne se préparent pas physiquement et psychiquement. C'est pourquoi, faute de fraîcheur physique, ils éprouvent des difficultés à  maîtriser le jeu et les joueurs. Nos arbitres ont leurs spécificités et celle-ci en est une. C'est ce que je dis à Â chaque fois que l'occasion m'est donnée de le faire. -Qu'est-ce qui vous a empêché de devenir arbitre international ' Mon âge a été le seul obstacle. Ce qui n'a pas empêché les responsables de la commission d'arbitrage des années 1980 de me désigner pour officier des matchs de préparation de notre EN avec des équipes locales de Nationale I. C'était du temps de Rogov et des étoiles montantes du football national, dont je ne citerai pas les noms de peur d'en oublier.
 


Votre commentaire s'affichera sur cette page après validation par l'administrateur.
Ceci n'est en aucun cas un formulaire à l'adresse du sujet évoqué,
mais juste un espace d'opinion et d'échange d'idées dans le respect.
Nom & prénom
email : *
Ville *
Pays : *
Profession :
Message : *
(Les champs * sont obligatores)