«Nos appels restent sans écho»

L'élimination sans raison convaincante de la rue Saint-Augustin et sa transformation en piétonnière ont réduit à néant les voies d'accès vers la place de l'Indépendance pour les automobilistes en provenance de la partie nord de la cité.Les élus de l'APC de Souk Ahras sont les mieux placés pour signaler le phénomène de saturation des rues du centre-ville, et ce sont généralement ces mêmes représentants du peuple qui doivent s'exprimer par rapport à certaines déformations du tissu urbain, dont les conséquences sont ressenties par la population locale.
L'élimination sans raison convaincante de la rue Saint-Augustin et sa transformation en piétonnière ont réduit à néant les voies d'accès vers la place de l'Indépendance pour les automobilistes en provenance de la partie nord de la cité. Seules deux ruelles, en l'occurrence celles de Braktia Abderrahmane et de Sainte Monique, assurent un passage de plusieurs milliers de voitures par jour, occasionnant plusieurs embouteillages, sinon une élimination systématique de la circulation pendant des heures.
Des habitants en parlent. «Nous avons déjà interpellé l'APC de Souk Ahras quant à l'improvisation d'une piétonnière et l'élimination de deux voies d'accès des deux côtés de la mosquée El-Amen sans jamais parvenir à produire les effets escomptés, et c'est tout le monde qui en pâtit, à commencer par les automobilistes et les chauffeurs de taxi de la rue Frantz Fanon», nous a déclaré l'un d'eux.
Les autres contestataires se disent témoins de la transformation de ces deux rues en lieux de décharge des immondices et de prolifération des malades mentaux et des mendiants. De mauvais conseillers veulent perpétuer une autre erreur, sans qu'aucun élu municipal s'en offusque, croit-on savoir auprès des fonctionnaires de la commune.
Il s'agit du projet de création d'un marché couvert à la rue Abdelaziz Kader, dans un espace en décrépitude. L'expérience a prouvé que tout espace du genre va charrier d'autres fléaux, à savoir le commerce informel et les parkings payants pour une rue déjà submergée par les vitrines et les espaces commerciaux. «Ce lieu précis assurerait sans ambages et à moindre frais un parking public à étages qui contribuerait à renflouer les caisses de l'APC, au lieu de gaspiller temps et argent dans le lancement d'un énième marché aux vertus limitées», a proposé l'un de nos interlo- cuteurs.