Algérie

Normes comptables IFRS en Algérie Une application difficile



Normes comptables IFRS en Algérie                                    Une application difficile
L'application des normes comptables IFRS en Algérie n'a pas encore eu les résultats attendus. Deux ans après leur mise en 'uvre dans notre pays, force est de constater que le processus n'a pas encore atteint sa vitesse de croisière.
À vrai dire, l'Algérie a opté pour un plan comptable, un référentiel qui s'est inspiré des normes IFRS. Depuis le 1er janvier 2010, les entreprises algériennes ont commencé, en effet, à appliquer le système comptable et financier répondant à ces normes. Si certaines entreprises, qui ont choisi ces standards internationaux, ont réussi leur examen de passage et appliquent ce référentiel, d'autres en revanche, surtout les petites sociétés, ont complètement raté le coche. Cela est essentiellement dû au fait qu'elles n'ont pas anticipé sur cette transition et ne se sont pas préparées suffisamment à cette mutation.
Des disparités dans l'application sont ainsi constatées car, estiment des experts, le référentiel lui-même n'a pas été développé à la base de manière idoine et n'a pas été assimilé, voire maîtrisé, par ses utilisateurs. Pour établir un bilan comptable, l'auditeur consacrait auparavant deux mois, avec ces normes, il lui faut 4, voire 5 mois.
C'est dire que ce système n'est pas bien maîtrisé par ses usagers. C'est du moins ce qui ressort du séminaire organisé hier à Alger par le cabinet d'audit, Grant-Thornton. En outre, les informations données selon ces normes ne sont pas parfois réellement utiles pour l'ensemble de l'entreprise algérienne. Pis les auditeurs ne sont pas suffisamment outillés pour utiliser les normes IFRS.
À toutes ces contre-performances, il y a lieu d'ajouter un autre paramètre lié à l'évolution en permanence de ces normes. D'où la nécessité d'une mise à jour régulière et d'un suivi constant pour être au diapason de ce qui se fait de par le monde. Ce manque de cohésion dans la mise en pratique de ce référentiel doit être corrigé impérativement. Et c'est à la banque d'Algérie qu'incombe cette mission de créer l'harmonie nécessaire.
Car les investisseurs étrangers exigent à ce propos qu'il y ait une concordance avant de venir investir en Algérie. Même si un grand chantier de formation s'est ouvert dans notre pays, il n'en demeure pas moins que la transition s'avère finalement un peu difficile et coûteuse en termes d'argent et de temps.
Le coût de ce changement constitue un investissement qui ne sera rentable pour l'entreprise algérienne qu'après plusieurs années. Les pays en développement comme l'Algérie passent par une ère de rattrapage économique et social imposée par la mondialisation. Ils ont besoin, par conséquent, d'une reconnaissance internationale qui leur permettra de bénéficier du transfert technologique, des Investissements directs étrangers (IDE).
Badreddine KHRIS


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