Algérie

NORMALISATION Les textes seuls ne suffisent pas



Ni le tourisme, ni encore l'exportation ne peuvent se développer sans laclassification de nos entreprises et nos produits suivant les normesmondialement requises. «L'Algérie reste classée parmi les pays d'Afrique les plus en retard enmatière de normalisation». C'est le directeur de l'Institut national denormalisation, Mohamed Chaïb Aïssaoui, qui l'a affirmé, hier, lors d'un pointde presse organisé au siège de l'institut, à l'occasion de la journée arabe denormalisation. Pour cause, seulement quelques entreprises industrielles peunombreuses ont fait l'effort de se «voir» normalisées en se dotant de l'ISO1401, laquelle norme concerne l'environnement industriel et seulement quelque300 autres qui sont certifiées ISO 9001. Des chiffres absolument en-deçà de cequ'ils devaient être, compte tenu de l'importance du tissu industriel du pays.Pour l'exemple, le Maroc et la Tunisie dont les principales entrées en devisesproviennent de l'activité touristique sont à 500 et 700 entreprises certifiéesIso 9001. Un constat plutôt amer qui devait faire réfléchir sur la question desavoir comment faire respecter les lois concernant l'environnement. Ledirecteur de l'IANOR parle de communication et de sensibilisation quel'Institut de normalisation, faute de moyens, ne peut mener convenablement. Laseconde piste est que les lois sur l'environnement ne sont pas coercitives etl'on reste loin du «principe» qui consiste à faire payer le pollueur. Lesministères des Finances et de l'Industrie «ont leur rôle à jouer» pour faireappliquer les lois sur l'environnement. Donnant plus de crédit à ses dires, Aïssaoui avouera que ni le tourismeni les exportations ne peuvent se développer si la question de l'environnementn'est pas sérieusement prise en considération. La normalisation,expliquera-t-il, permettra la protection du consommateur et, en définitive, undéveloppement industriel.La question des zones industrielles a été au coeur de cette conférence.Le rapport de l'Institut de normalisation sur la gestion des déchets industriels,fait état de graves carences constatées dans les zones industrielles. On faitétat de gestion qualifiée, pour le moins, d'archaïque et de zones caractériséespar une insuffisance de viabilisation et de moyens de traitement des rejets desusines. Ce qui ne manquera pas de se répercuter négativement sur l'agriculture,les nappes d'eau et les côtes. Une plus grande volonté et un management pour lagestion des déchets s'imposent, conclut le rapport, Il est à rappeler quel'Institut national de normalisation (IANOR) vient, lui aussi, de se doter, ily a une dizaine de jours de la certification ISO 9001.


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