Normalisation entre Corée du Nord et Japon

Friction passagère à Hanoï Le Japon et la Corée du Nord se sont rejeté, hier, la responsabilité de l’annulation d’une deuxième séance de pourparlers à Hanoï mais ont décidé ensuite de reprendre des discussions aujourd’hui en vue de l’établissement de relations diplomatiques. Cet incident contraste avec les discussions tenues lundi à New York par une délégation nord-coréenne et des négociateurs américains, qui ont été qualifiées de «très bonnes» par un représentant de la partie américaine. Les deux réunions découlent d’un accord «à six» trouvé le 13 février dernier à Pékin pour démanteler progressivement le programme nucléaire nord-coréen en échange d’une reconnaissance diplomatique et d’une aide énergétique. Selon un diplomate japonais, la réunion d’hier n’a pu avoir lieu parce que les Coréens avaient «réagi avec colère», durant la séance du matin, lorsque la question de l’enlèvement de ressortissants japonais par la Corée du Nord dans les années 70 et 80 a été abordée. Tokyo juge impossible de normaliser ses relations avec Pyongyang sans le règlement de la question. Le Japon réclame davantage d’informations et le rapatriement des survivants éventuels. Un journal affirme que les entretiens ont été suspendus en raison de «la position imprudente et intransigeante» du Japon. «Si la position du Japon consiste à vouloir que des morts soient ressuscités et renvoyés au Japon, il est vain de s’asseoir aux côtés de la partie japonaise», a dit un délégué nord-coréen. La Corée du Nord a reconnu en 2002 l’enlèvement de 13 Japonais. Cinq ont pu rentrer chez eux et, selon Pyongyang, les autres sont morts.