Algérie

«Normal», disent les spécialistes



«Normal», disent les spécialistes
Selon Djamel Boucherf, directeur du Centre national de climatologie, qui intervenait sur les ondes de la Chaîne III de la Radio nationale, dont il était l'invité de la rédaction, le niveau des températures atteint ces derniers jours n'est pas lié à une situation exceptionnelle.
Il rappelle que nous sommes au mois de juillet et que ce niveau est normal. Il fait savoir qu'il y a une remontée d'air chaud qui, combiné à l'humidité et à la pollution, donne une impression d'inconfort. Il fait remarquer que le 25 juillet 1996, la température avait dépassé les 46 °, alors que dimanche, elle était de 34° et devrait atteindre les 38 à 40° aujourd'hui. Il rappelle également que c'est la canicule de 2003 qui est entré dans les annales de la météorologie algérienne, il y avait eu, cette année-là, de juin à août, des écarts de 12° par rapport à la normale saisonnière. Quant à la canicule de ces jours-ci, elle n'est pas sévère, dit-il, elle va s'atténuer mercredi, annonce-t-il. Pour le mois d'août prochain, qui coïncide avec le mois de ramadhan, les températures seront légèrement au-dessus de la normale, estime-t-il. M. Boucherf fait observer que le mois d'août est le plus chaud de l'année. Abordant la problématique des changements climatiques, il fait savoir qu'en Algérie, il y a un réchauffement avec une élévation de la température de l'ordre de 0,5 à 0,6°, qui s'inscrit dans le contexte global du réchauffement planétaire. Le changement climatique porte le risque d'événements météorologiques extrêmes plus fréquents, comme les inondations ou les sécheresses. L'Algérie, dit-il, est plus concernée par le risque de sécheresse et la désertification. Il met la désertification plus sur le compte des activités anthropiques (humaines) que sur les phénomènes climatiques. Il note, toutefois, que pour l'Algérie, il a été enregistré, depuis 2002, une augmentation des précipitations, mais avec une distribution temporelle qui pose problème, fait-il remarquer, on se rapproche de la normale annuelle. Concernant les projets de développement, il confirme la réception pour la fin de cette année ou le début de l'année prochaine, du supercalculateur qui permettra de travailler, dit-il, sur les changements climatiques. L'ONM (Office national de la météorologie) pourra, ajoute-t-il, affiner ses prévisions à court terme et localement. Il rappelle que l'ONM dispose de 200 stations de mesures automatiques, 200 stations auxiliaires et 80 stations qui fonctionnent en continu durant 24 heures. L'ONM va combler avec des stations automatiques. Concernant la prévention du risque d'inondations, il souligne que depuis les inondations de Bab El Oued, il y a, à Alger, 10 stations automatiques de réception par satellite qui permettent d'avoir l'information en temps réel pour la prévision immédiate. Il fait remarquer qu'après ces inondations, les institutions concernées prennent au sérieux les BMS (Bulletin météorologique spécial) émis par l'ONM. Par ailleurs, fait-il savoir, une quinzaine de stations servent à la lutte anti-acridienne, l'ONM étant membre de la cellule de veille sur ce fléau avec l'INPV (Institut national de protection des végétaux).


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