Algérie

Noria Adel humiliée à « Mille-feuilles »



Elle était présente avant 14h , jeudi dernier, à lalibrairie « Mille-feuilles » d'Alger pour uneséance de dédicace de ses oeuvres qui devait débuterà15h et prendre fin à17h. Son coeur battait la chamade. « Je croise...les yeux ! », confiait-elle à ses amis, la veille de cet événement.Noria Adel, talentueuse poétesse et artiste avécu l'humiliation dans cet espace devant en principeêtre dédié à la culture et aux arts. Noria n'a paspu rencontrer son public en raison d'une programmationaléatoire de la vente-dédicace avec un autrehommage à Francis Jeanson, militant anticolonialiste.Son éditeur, pourtant lui a signifié mercredi dernierque la séance était maintenue. Retirée dans un coinde la librairie, Noria écoutait les intervenants quiparlaient sur « le parcours et le courage de ce porteurde valises ». Patiente, elle attendait que tout soitterminé pour aller entamer son « baptême de feu ».« Je ne veux pas signer seulement des livres. Je veuxrencontrer le public et discuter avec lui », souffle-telle.Le temps passe. Il est 17h. Attablée, Noriaprend la parole d'une voix fluette, rendue inaudiblepar le tumulte des présents qui ne prêtaient aucuneattention à ce bout de femme. Elle hausse un peu leton : « Je m'appelle Noria Adel. Je suis une jeuneauteure. Ces livres sur la table sont les miens. J'aibien apprécié vos témoignages sur cet homme.Mais, je ne me sens pas moins seule ! » , a-t-elle lancé.S'en suivit un silence religieux dans la salle. Furieux,M. Sid-Ali Sakhri , responsable de la librairie,n'a pas apprécié les mots « anodins » de lapoétesse. Il n'a pas trouvé mieux alors que de ramasser,rageusement, la plaquette de poèmes, et designifier à son « invitée » la fin de « sa » vente- dédicacequi d'ailleurs n'a pas eu lieu. Certaines personnesdans la salle se sont montrées agacées par lecomportement de l'éditeur.Des marques d'étonnement se lisaient sur leur visage.Bouleversée, Noria, sans crier au scandale, avite fait de quitter calmement les lieux, les braschargés de son « Youss » , avec la certitude d'avoiragit conformément à ses convictions. Celles d'unefemme debout. « Je viens de perdre un éditeur algérien.Mais, je refuse d'être un bouche-trou » , necessait-t-elle de répéter. Malgré cette injuste rebuffade,Noria garde toujours le sourire d'un enfant. Etl'ambition de Prométhée.


C'est scandaleux et honteux !! c'est dommage que la culture est otage de ces incultes !
- Alger, Algérie

07/11/2013 - 144595

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