Publié le 16.11.2024 dans le Quotidien l’Expression
Nordine Bekhtaoui, qui vit et travaille à Tigzirt dans la wilaya de Tizi Ouzou, est auteur d'un recueil de poésie et d'un recueil de nouvelles.
L'Expression: Vous vous êtes rendu au Sila plusieurs fois, que peut apporter un tel évènement pour le poète que vous êtes?
Nordine Bekhtaoui:Disons que ma visite au Salon international du livre d'Alger est une tradition que je cultive depuis maintenant, quelques années. Je m'y suis rendu en tant que lecteur, aussi. Pour répondre à votre question, vous savez, il y a de ces choses dont on ne se lasse pas; être entouré de ce beau monde, feuilleter un ouvrage et sentir l'odeur que dégagent ses pages constitue une atmosphère des plus agréables tant pour l'auteur que pour le lecteur. Les livres sont ce que sont les roses pour les généraux dans voyage au bout de la nuit de Céline ou encore ce que sont les fourrures pour le personnage de Steinbeck dans Des souris et des hommes.
Quelle est votre appréciation de cette 27e édition?
Eh bien, l'Edition actuelle est un peu particulière dans la mesure où elle intervient après un certain contexte. Toutefois, l'aspect d'une importante manifestation est toujours perceptible. Maintenant, pour ce qui est d'une évaluation, je pense qu'il revient à qui de droit d'en établir le bilan pour tirer les enseignements en vue d'une meilleure organisation future.
Le Sila est une occasion pour l'écrivain et poète que vous êtes de rencontrer d'autres auteurs.
Parlez-nous de cet aspect...
Pas que! Le Sila est très important pour les maisons d'édition. Le but d'un salon n'est pas que lucratif. L'évènementiel se veut une rassurance pour les auteurs; la participation est un signe de probité, parfois. C'est aussi un effet d'annonce pour les concurrents. Pour l'auteur, c'est également, un moyen de se faire connaitre, de rassurer son lectorat et de l'élargir. Se frotter aux autres plumes pour un auteur, ça peut être inspirant même; c'est comme lorsque tu cours à côté d'un athlète de haut niveau; ça peut te tirer en sens de réaliser une performance impossible d'accomplir tout seul.
Quelles sont les choses qui vous ont le plus marqué au Sila?
Je ne sais pas trop à dire vrai. Mais une chose est sûre, c'est qu'il s'agit d'une sensation particulière; c'est un peu comme être dans son élément, voilà. Je ne suis pas quelqu'un pourtant, qui aime faire les marchés, les courses ou qui tarde dans les grandes surfaces, mais au Sila, il m'est arrivé de passer des journées entières sans voir le temps passer. Mais j'ai tout de même, apprécié la rencontre avec des gens de la presse, des auteurs, la communion avec les lecteurs et les voir signer leurs ouvrages avec le sourire et puis il y a aussi la rencontre en vrai de certains amis virtuels. Mais, j'ai apprécié par-dessus tout, la forte présence des jeunes gens; cela inspire l'espoir!
Aomar MOHELLEBI
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Posté Le : 18/11/2024
Posté par : rachids