Algérie

Nord-mali : l'ONU veut la fin des combats



Dans une déclaration adoptée hier, les 15 pays membres «s’inquiètent de la présence dans la région du groupe terroriste Al Qaîda au Maghreb islamique», ce qui pourrait selon eux «déstabiliser encore davantage la situation». Ils «condamnent fermement les attaques, les pillages et la confiscation de territoire auxquels se livrent des groupes rebelles dans le nord du Mali et exigent une cessation immédiate des hostilités».  Ils «invitent les rebelles à cesser immédiatement toute violence et demandent instamment à toutes les parties au Mali de rechercher une solution pacifique par un dialogue politique approprié». Le Conseil souligne «l’importance d’assurer la sécurité des civils et le respect des droits de l’homme». Il «soutient les efforts de la Communauté économique des Etats d’Afrique de l’Ouest (Cédéao)» qui a décrété un embargo contre les putschistes et les menace d’intervenir militairement, afin d’obtenir «le retour effectif à l’ordre constitutionnel au Mali». Le texte rend notamment hommage au médiateur de la Cédéao, le président burkinabé, Blaise Compaoré.   Le Conseil réaffirme sa condamnation du coup d’Etat à Bamako et son «appel à rétablir immédiatement l’ordre constitutionnel et le gouvernement démocratiquement élu et à sauvegarder le processus électoral». Les 15 pays demandent une nouvelle fois «aux mutins d’assurer la sécurité de tous les responsables maliens et de relâcher immédiatement ceux qui sont détenus». Rappelant que les mutins avaient promis d’abandonner le pouvoir au 1er avril, le Conseil «attend des mutins qu’ils prennent des mesures immédiates pour appliquer effectivement cet engagement». Il se dit aussi «préoccupé de la dégradation rapide de la situation humanitaire au Sahel et demande à toutes les parties au Mali de permettre un accès rapide, sûr et sans entraves de l’aide humanitaire» à la population. Il demande à la communauté internationale de «se mobiliser davantage» pour soutenir les efforts des organisations humanitaires.
Le texte souligne aussi implicitement la préoccupation de l’ONU face aux risques que font peser les combats pour le site de Tombouctou, dans le nord-ouest du Mali, inscrit au patrimoine de l’humanité, et dont les islamistes ont pris le contrôle lundi. Le Conseil avait à deux reprises déjà, les 22 et 26 mars dernier, publié des déclarations condamnant fermement le coup d’Etat et appelant au retour du gouvernement démocratiquement élu et du président Amadou Toumani Touré. Les islamistes armés semblent l’emporter sur les rebelles touareg dans le nord du Mali, notamment à Tombouctou où trois des principaux chefs d’Al Qaîda au Maghreb islamique (AQMI) ont été signalés mardi. L’Union européenne a appelé hier à un «cessez-le-feu immédiat» dans le nord du Mali, mais n’envisage pas d’emboîter le pas aux Etats-Unis, à l’Union africaine ou à la Cédéao en prenant des mesures ciblées contre la junte. La Cédéao a menacé d’intervenir militairement et annoncé un «embargo total» à l’encontre de la junte qui a pris le pouvoir à Bamako. Elle a mis en alerte une force militaire «d’attente» de quelque 2000 hommes et les chefs d’état-major des pays membres doivent se réunir à Abidjan aujourd’hui pour examiner les modalités d’activation de cette force.

 


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