Algérie

Non, notre sport ne mérite pas ça !



Non, notre sport ne mérite pas ça !
Dans l'Equipe, du 26 janvier 2007, Michel Platini disait «Le football est un jeu avant un produit, un spectacle avant un business et un sport avant un marché.» Alors, y aurait-il un remède miracle pour faire entendre raison aux parties concernées par cette course ou très peu de spectateurs ne s'y intéressent.Qui aime alors le sport, qui veut sa mutation et qui veut son étouffement ou en d'autres termes qui cherche à le faire éloigner des objectifs nationaux. Une brochette de questions qui fait éternuer plus d'un. Le monde s'éveil avec de nouvelles résolutions qui poussent le mouvement sportif vers des hauteurs, le nôtre semble trainer la patte, jusqu'à se faire blesser par les différentes parties qui refusent de se taire. Continuer à l'agiter dans tout les sens, n'est pas la meilleure solution pour lui faire retrouver sa véritable marque.Le Comité olympique et sportif algérien (COA), fait face à une saturation qui envenime le climat. La contestation ne baisse pas d'intensité. La réélection de Mustapha Berraf par ses paires, reconnue et félicité par le CIO fait des vagues. Face à cet espace glissant, l'élu, en l'occurrence Berraf semble s'attacher à ce proverbe de cet écrivain américain (1933) qui disait : «En sport tout demande de la détermination. Les trois D. Détermination, Disponibilité, Discipline, et la réussite est à portée de main».Dans ce sillage, Berraf accuse le ministère de la Jeunesse et des Sports dans une déclaration à notre confrère Liberté «Nous avons subi une intervention outrancière du MJS avant et durant les élections, nous avons accepté sa feuille de route quant au maintien des dates des élections et passé sous silence les nombreuses tentatives de déstabilisation du ministère des Sports qui ne voulait visiblement plus me voir à la tête du COA, mais nous n'avons jamais sollicité une intervention étrangère», sans omettre de rappeler en direction du MJS : «Nous nous sommes dit que seul le scrutin pouvait trancher nos différends. Maintenant que l'assemblée générale du COA a dit son dernier mot et m'a renouvelé sa confiance, on me sort des histoires d'irrégularités alors que tout le monde a vu que les élections ont été propres et honnêtes.»Rien ne semble être fait pour calmer les esprits, des consultants s'inquiètent au même titre que les sportifs. «La question qui se faufile dans ce débat sans fin, est la suivante : est-il vrai que les choses n'ont pas été correctes ou alors il est utile, aux yeux des autres, de mettre un ingrédient pour que ces élections soient remises en cause '«Toutes les interrogations qui viennent s'infiltrer ne valent rien, elles se construisent sur la base d'un rien, elles ne véhiculent aucun élément solide, toutes s'entredéchirent, s'enlisent dans une situation qui porterait atteinte à ce sport en général».En attendant, Berraf, semble vouloir se débarrasser de ce fardeau qui bloque la mise en orbite de son programme. Il le dit: «Simplement, j'apprends que des fédérations agissant au nom d'un collectif comme s'il s'agissait d'un syndicat, ont saisi le CIO pour une intervention. Ce sont eux donc qui sollicitent une intervention étrangère. Très bien, alors attendons le verdict du CIO pour en finir avec cette histoire à dormir debout où une seule personne veut imposer son diktat au monde sportif», confie-t-il à Liberté.Dans notre récente interview, il a rappelé qu'il est «Personnellement, serein... le Mouvement sportif national doit retrouver son calme et sa sérénité pour le bien du pays, loin de toutes velléités de règlements de comptes.» Albert Camus ne disait-il pas dans son discours au Racing Université d'Alger, en 1957 : «Après beaucoup d'années où le monde m'a offert beaucoup de spectacles, ce que, finalement, je sais de plus sûr sur la morale et les obligations des hommes, c'est au sport que je le dois.»En attendant le verdict final qui sera annoncé demain par le CIO, confirmera le soutien du CIO, annoncé déjà par son président qui a réitéré, faut-il le rappeler, son soutien au Comité olympique pour «promouvoir le mouvement olympique algérien fin d'accomplir ses missions et ses activités au quotidien au service du sport et des athlètes algériens», a écrit Thomas Bach dans la lettre de félicitations adressée à Mustapha Berraf. Pour le moment, le souhait de tous est que tout rentre dans l'ordre pour le bien de notre sport.


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