Algérie

Non M. Trump, Haïti, le Salvador et l'Afrique ne sont pas des «shitholes»(1)



«Racism is taught in our society ; it is not automatic. It's learned behavior toward persons with dissimilar physical characteristics» (Alex Haley, auteur du livre et du film ?Roots» «You can't hate the roots of a tree and not hate the tree. You can't hate Africa and not hate Yourself» (Malcom X, activiste afro-américain, président de ?Nation of Islam?)Lors de la réunion du 11 janvier 2018 avec des membres du Congrès américain pour débattre de l'immigration et du dossier dit «DACA»(4), le président Trump a déclaré : «Why are we having all these people from ??shithole'' countries come here '» (Pourquoi autorise-t-on tous ces gens venant de pays misérables et sales ').
Trump va même jusqu'à préciser les pays qu'il a pour cibles : Haïti, le Salvador et les pays africains dans leur ensemble. D'un autre côté, lors de sa rencontre la veille (10 janvier) avec Erna Solberg, Première ministre norvégienne, Trump avait dit : «Les Etats-Unis devraient accueillir plutôt davantage de citoyens de Norvège».
Toujours lors de la réunion du 11 janvier, il déclarera : «Les Etats-Unis seraient prêts à accueillir des citoyens de pays asiatiques parce que, selon lui, ces derniers aident davantage les Etats-Unis économiquement». Stigmatisant Haïti en particulier, il proposera que ce pays soit exclu de la liste des pays à retenir pour l'immigration aux Etats-Unis : «Pourquoi, dira-t-il, a-t-on besoin de plus de Haïtiens '
Take them out [of the list] !» (Enlevez Haïti de la liste!). Et, selon le New York Times, Trump a aussi dit que «les Haïtiens ont le sida et qu'ils risquent de répandre le virus aux Etats-Unis». Toujours à propos de ce pays, en novembre 2017, Trump a refusé d'accorder la protection contre la déportation à 60 000 Haïtiens venus aux Etats-Unis à la suite du séisme de 2010 et a ordonné qu'ils soient déportés avant juillet 2019.
La philosophie derrière toutes ces déclarations et décisions a été défendue par le secrétaire-adjoint de la Blanche-Blanche, Raj Shah (lui-même ayant des origines au Mumbai en Inde), qui déclare : «Certain Washington politicians choose to fight for foreign countries, but president Trump will always fight for the American people» (Certains politiciens à Washington choisissent de se battre pour les pays étrangers, mais le président Trump se battra toujours pour le peuple américain).
Le même Raj Shah ajoute que la politique d'immigration américaine est une immigration choisie (sélective) : «Comme d'autres nations qui ont une immigration basée sur le mérite, le président Trump lutte pour une solution permanente qui fera de notre pays un pays plus fort en accueillant ceux qui peuvent contribuer à notre société, faire croître notre économie, et s'intégrer à notre grande nation». Ce que Trump et ses acolytes oublient ? ou plutôt feignent d'oublier ?, c'est que les Etats-Unis se sont développés historiquement grâce aux immigrants venus de presque toute la planète.
Dans le présent article, nous tenterons, dans une première partie, de montrer l'importance de l'immigration aux Etats-Unis depuis la création de ce pays qui est considéré comme le «melting pot» par excellence. Dans une deuxième partie, nous indiquerons les directions que devraient suivre, dans un avenir plus ou moins proche, les pays de l'Afrique et du tiers-monde en général pour contrecarrer la polémique et les politiques adoptées par des (non)politiciens comme Trump.
La réalité de l'immigration américaine n'est pas celle que décrit Trump
Aujourd'hui, l'immigration aux Etats-Unis ? et l'immigration à l'échelle de la planète ? est une des questions les plus brûlantes, sinon la plus brûlante, en raison de ses causes et surtout de ses conséquences politiques, économiques et culturelles sur les pays d'origine et de destination.
Aux Etats-Unis, cette question, qui a toujours divisé les démocrates et les républicains, est la question du jour dans le programme politique de Trump, qui voit, comme ses amis républicains, l'immigration uniquement du côté des problèmes qu'elle peut poser tout en faisant totale table rase des opportunités qu'elle procure non seulement pour les immigrants eux-mêmes, mais aussi et surtout pour les Etats-Unis.
La réalité que les Trumpistes ne veulent pas regarder en face est que, sans l'immigration, les Etats-Unis ne seraient pas le pays qu'ils sont aujourd'hui. Les contributions multiples et variées que les immigrants ont apportées et continuent d'apporter à l'économie et à la diversité culturelle américaines sont impossibles à détailler dans le présent article (elles pourraient faire l'objet de tout un ouvrage en elles-mêmes).
C'est pourquoi nous ne rappellerons que certaines d'entre elles qui sont considérées comme les plus importantes et les plus représentatives.
Tout d'abord, les immigrants ont contribué et continuent de contribuer aux renforts et au renforcement de l'armée américaine et aident les Etats-Unis dans leur politique défensive et offensive à travers le monde.
Ce n'est pas un détail de dire que l'un des premiers immigrants américains à avoir perdu la vie dans la guerre en Irak a été le caporal José Gutierrez, qui est originaire du Guatemala. Plus généralement, sur l'ensemble des militaires qui ont été tués dans les guerres d'Irak et d'Afghanistan en 2009, plus de 100 000 sont nés en dehors des Etats-Unis.
Plus encore, plus de 12% de ces victimes ne sont pas des citoyens américains à part entière (ils ont seulement la «Green Card» et n'ont obtenu la nationalité américaine qu'à titre posthume). Les immigrants ? notamment les Afro-Américains ? sont aussi une composante majeure dans le sport d'élite aux Etats-Unis. Ce pays est connu pour sa tradition de recrutement des athlètes venant de toute la planète.
Le basket-ball ? qui est peut-être le sport le plus populaire aux Etats-Unis ? a été inventé en 1891 et introduit au Kansas, aux Etats-Unis, par Naismith James, d'origine canadienne. Le baseball, autre sport populaire aux Etats-Unis, a été introduit par des sportifs d'Amérique centrale et des Caraïbes. Il ne faut pas oublier le football européen et américano-latin ? appelé «soccer» aux Etats-Unis ? et à ne pas confondre avec le football spécifiquement américain appelé, lui, «football» ? a été introduit par des sportifs originaires d'Europe et d'Amérique latine.
Dans un autre domaine ? le secteur de l'innovation ?, ce sont les immigrants qui ont introduit et développé les plus grandes innovations qui font la fierté des Etats-Unis aujourd'hui. Les Etats-Unis sont ? fait bien connu ? le pays qui a su attirer les immigrants ayant de grandes idées. Selon la «World Intellectual Property Organization (WIPO)», 57% des inventeurs du monde ont développé leurs idées aux Etats-Unis, l'Allemagne venant à la seconde place avec seulement 7%.
Et si les universités américaines sont ce qu'elles sont aujourd'hui, c'est grâce aux étudiants venus de l'ensemble du globe, qui trouvent bien sûr aux Etats-Unis des opportunités de développement de leurs idées. Un des exemples de ce genie venu d'ailleurs est celui de Sergey Mikhaylovich Brin, un immigrant d'origine russe, qui, en collaboration avec Larry Page, ont développé le fameux Internet-browser Google.
Les immigrants ont aussi contribué au développement de l'économie américaine. L'économie américaine, en effet, ne serait pas ce qu'elle est aujourd'hui sans la contribution des immigrants. La Révolution industrielle n'aurait pas été possible sans les immigrants venus de plusieurs pays. Par exemple, le premier chemin de fer transcontinental a été construit grâce au travail et au génie de milliers de Chinois qui ont travaillé dans les pires conditions.
Une des toutes récentes initiatives américaines a été la création de la «Welcoming America Initiative (WAI)» qui a pour but d'encourager le recrutement d'immigrants en vue de développer l'économie américaine et les économies en développement.
Les immigrants contribuent aussi au remplacement des travailleurs américains partant à la retraite. Ils contribuent au financement de la Sécurité sociale et aux programmes tels que Medicaire, Medicaid, et autres programmes qui constituent ce qu'on appelle les «Welfare Programs» (Programmes sociaux).
Avec le nombre d'Américains d'origine étrangère devant atteindre 17% de la force de travail américaine en 2020, il n'y a aucun doute que les immigrants jouent et joueront un rôle primordial dans le renforcement de la productivité et de la compétitivité américaine. Il faut souligner que les immigrants ne sont pas seulement dans les secteurs utilisant la main-d'?uvre non qualifiée, mais une grande partie d'entre eux sont des diplômés des universités.
Les immigrants renforcent la force de travail américaine. Beaucoup d'économistes pensent que les immigrants contribuent à la réduction des salaires. Cela a été contredit par une étude du «National Bureau of Economic Research (NBER)» en 2006 selon laquelle entre 1990 et 2004, le salaire moyen des travailleurs nés aux Etats-Unis a augmenté de façon significative d'un pourcentage de 1,8% grâce à l'immigration. Il a été aussi démontré que les immigrés ne prennent pas la place des nationaux mais complètent leur travail.
Les immigrants contribuent aussi au développement et à la diversité culturelle américains. D'abord, il y a de fortes chances que dans ce que les Américains mangent tous les jours a une grande composante étrangère. Le «hot dog» ? ce sandwich fait de pain et de saucisse dont raffolent les Américains ? est venu d'ailleurs. C'est Charles Feltman, un immigrant d'origine allemande qui l'a introduit aux Etats-Unis.
Il y a aussi tous les restaurants mexicains, vietnamiens, chinois, indiens, caribéens et autres qui font partie de la culture alimentaire américaine aujourd'hui. L'Amérique est aussi le pays où toutes les langues du monde sont parlées. C'est de tout ce métissage des races et des cultures que l'expression «Melting Pot» est venue, expression qui a elle-même été introduite en 1908 par un immigrant britannique d'origine russe de confession juive, Israel Zangwill, dans sa pièce de théâtre The Melting Pot.
Ainsi que nous l'avons dit ci-dessus, les contributions des immigrants à l'économie et à la culture américaines sont beaucoup trop nombreuses pour être citées ici. Toutes ces contributions des immigrants ont changé et continuent de changer le visage de l'Amérique, et ce ne sont pas les propos insultants et les décisions de Trump qui vont les effacer. Ces propos et ces décisions vont, par contre, avoir des répercussions sur les relations diplomatiques, économiques et culturelles entre les Etats-Unis et les pays du Sud et sur les relations entre les pays du Sud eux-mêmes.
Les répercussions et les changements devant intervenir dans les politiques des pays du Sud
Après les propos tenus par Trump récemment ? et de façon récurrente depuis son accession à la présidence le 20 janvier 2017 ? les pays africains et les pays du tiers-monde globalement (car dans ses propos Trump a inclus des pays non-africains, Haïti et le Salvador) seront dans l'obligation de réorienter leurs politiques économiques et culturelles vers de nouvelles directions. Parmi ces directions, il y en a trois que les pays d'Afrique, d'Asie et d'Amérique latine devraient prendre dans le moyen-long terme.
Cependant, avant ces mesures à moyen/long terme, il y en a une mesure qu'ils devraient prendre à très court terme ? car les propos insultants et surtout racistes de Trump ainsi que ses récentes décisions sont adressées directement à leur égard ?, c'est d'énoncer de la façon la plus énergique possible ces propos. Ils devraient rappeler qu'il ? je ne dis pas les Etats-Unis mais Trump personnellement, car les Américains, dans leur grande majorité, ont aussi été outragés par les polémiques et politiques de leur président ? ne peut pas avoir le «beurre et l'argent du beurre».
Il ne peut pas, en effet, à la fois profiter des bénéfices de la globalisation ? notamment des ressources naturelles, humaines et des marchés des pays du Sud ? et adopter des mesures qui sont contraires aux intérêts de ces derniers, en particulier les mesures de restriction de l'aide financière non négligeable accordée jusqu'à présent par les Etats-Unis ainsi que les mesures récentes visant à réduire, voire arrêter l'immigration aux Etats-Unis de citoyens des pays du Sud.
Et, pour que cette dénonciation soit la plus efficace, il faudrait qu'elle soit appuyée par les organisations régionales comme l'OUA, le Mouvement des Non-Alignés, et autres organisations multilatérales internationales. Trump ne devrait pas, en effet, demander aux pays du Sud d'ouvrir leurs marchés aux Etats-Unis et en même temps fermer le marché des Etats-Unis aux produits et bloquer les relations humaines et culturelles avec ces pays.
En outre, si l'Organisation des Nations unies (ONU) est réellement ? ainsi que sa Charte le stipule ? une organisation au service du monde entier ?, elle doit aussi dénoncer ces propos injurieux et racistes qui sont non seulement moralement condamnables, mais contraires à l'esprit et à la lettre de la Convention internationale des droits de l'homme. Imaginez un instant que des propos antisémites aient été proférés par Trump à l'égard d'Israël ' (Le monde entier se soulèverait). Outre cette première mesure à court terme, les pays du Sud doivent, ainsi que nous l'avons annoncé ci-dessus, réviser leurs politiques économiques et culturelles aussi bien entre eux qu'entre eux et les Etats-Unis.
En premier lieu, les pays du Sud doivent remettre sur la table un objectif ancien mais qui est plus que jamais d'actualité : celui des relations Sud-Sud. En effet, si les pays du Sud sont encore aujourd'hui considérés globalement comme sous-développés ? même si les pays du Nord veulent faire croire que certains d'entre eux soient devenus «émergents» ? c'est parce qu'ils n'ont pas su ou voulu créer les institutions et surtout ne se sont pas donné les moyens nécessaires au développement des relations entre eux.
En effet, en dépit des discours et des plateformes entrepris par plusieurs organisations régionales dans le passé ? qui remonte aussi loin que la Conférence de Bandung du 18-24 avril 1955 ? rien, ou presque rien, de concret n'a été fait sur le terrain. Il faut donc que les pays du Sud dépassent le stade de la parole et passent aux actes et créent ce réseau Sud-Sud qui est absolument indispensable si ces pays veulent définitivement sortir du sous-développement.
La deuxième résolution ? ou plutôt action ? que les pays du Sud devraient adopter est de diversifier leurs relations avec les pays du Nord. En effet, jusqu'à présent, les relations du Sud tournent surtout autour de l'orbite que constituent les Etats-Unis. Cette dépendance vis-à-vis d'un seul pays ? aussi grande est sa puissance économique, politique et culturelle et aussi prestigieux soit son statut ? ne peut qu'être nuisible aux pays du Sud. Une sorte d'esclavage des temps modernes.
Les pays du Sud doivent savoir qu'il y a au Nord des pays comme l'Europe, l'Australie, la Nouvelle-Zélande, le Canada, le Japon, et on doit maintenant ajouter la Chine qui est la seconde puissance économique après les Etats-Unis, même si géographiquement elle se situe au sud. Les pays du Sud doivent donc explorer les possibilités d'échanges avec ces pays et s'engager à diversifier leurs économies en développant des relations économiques et culturelles avec ces autres pays dont les potentialités sont loin d'être négligeables.
Il faut bien sûr souligner que cette diversification ne se fera pas facilement car les Etats-Unis feront tout ? comme par le passé ? pour que leur rôle d'orbite et d'arbitre ou plutôt de gendarme du monde soit maintenu et renforcé. Par ailleurs, des actions individuelles de chaque pays du Sud en faveur de cette diversification peuvent s'avérer insuffisantes, notamment en ce qui concerne les plus petits d'entre eux. C'est précisément là que les organisations régionales et internationales peuvent jouer le rôle de guide en fournissant les informations et le support nécessités par ce changement de direction.
La troisième direction vers laquelle les pays du Sud doivent s'orienter est la diversification de leur politique d'émigration. Jusqu'à présent, en effet, l'émigration des pays du Sud est tournée vers un petit groupe de pays du Nord, notamment les Etats-Unis. Ils savent maintenant que non seulement le président Trump ne veut plus de leurs citoyens, mais en plus de cela les insulte et les dénigre.
En premier lieu, les pays du Sud devraient faire d'abord tout ce qui est possible pour utiliser leurs ressources humaines localement. Pour cela, il est nécessaire qu'ils créent des activités et des pôles scientifiques et culturels qui attireront leurs citoyens et décourageront leur exode vers les pays du Nord.
Pour ce qui est du surplus de personnes ne pouvant pas être absorbé par les économies locales, il faudra engager des négociations avec les autres pays du Nord autres que les Etats-Unis en vue d'utiliser ces ressources en surplus de la meilleure manière possible : envoi d'étudiants dans les universités de ces pays, formation professionnelle pour certains d'entre eux, possibilités de travail temporaire avec contrats de retour au pays d'origine.
Bien entendu, il y a toujours une certaine proportion de la population qui voit les pays du Nord, en premier lieu les Etats-Unis, comme des «paradis» et qui feront tout pour les rejoindre quelles que soient les mesures prises par les gouvernements du Sud.
Conclusion
Ainsi que nous l'avons vu ci-dessus, dénoncer les propos insultants et racistes de Trump est une nécessité pour lui signifier qu'il se trompe de cible et que les pays du Sud ne sont pas ce qu'il pense ? des «shitholes» ? mais que ce sont des pays et des peuples conscients de leurs faiblesses mais qui ont aussi des forces (ressources naturelles, ressources humaines) et qui sont fiers de ce qu'ils sont.
Cependant, cela ne suffira pas à changer la réalité : les pays du Sud ? avec toutes les ressources naturelles et humaines qu'ils possèdent ? n'arrivent pas encore à sortir du sous-développement économique et culturel dans lequel les colonisations de toutes origines et de toutes sortes les ont laissés.
La seule façon de sortir de ce cercle vicieux est de réviser leurs politiques économiques et culturelles dans deux directions : renforcement des relations Sud-Sud, diversification de leurs relations avec le Nord, et enfin, pour qu'ils ne soient plus la cible de politiciens (ou plutôt non-politiciens) comme Trump, il faut créer, chez eux, des possibilités d'utiliser leurs populations de façon effective et efficace afin que ces dernières ne soient plus l'objet de dénigrement et d'insultes proférés par le président du monde dit «libre» qui, non seulement ignore la réalité sociologique de son pays, mais aussi ignore la situation réelle et les spécificités des pays du tiers-monde, et ce qui est pire encore, se permet de proférer des propos racistes à l'égard de peuples dont il ne connaît rien.
Sur ce dernier point, nous terminons par le mot d'un fameux boxeur britannique, Tyson Lake Fury, qui semble s'appliquer parfaitement au «Cas» Trump ? car c'est un «cas» : «Racism is a sign of ignorance ; in my opinion, it's people who haven't been anywhere, haven't seen the world» (Le racisme est un signe d'ignorance ; selon moi, il est le fait de gens qui n'ont été nulle part et qui n'ont pas vu le monde).


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