«Non fortuit le retour au premier rang des partis islamistes»

Le directeur du centre de recherche stratégique «Aman», M. Anis Nekache a au cours d'une conférence animée mercredi dernier, au forum d'El Moudjahid, porté sa réflexion sur la présence au premier rang de formation politique islamiste suite aux changements survenus dans certains pays arabes.
Un retour qui, pour notre interlocuteur au vu des positions exprimées par les responsables occidentaux, affichant leur «satisfaction» et leur «acceptation» résulte de l'approche véhiculée par les pays occidentaux dans leur promotion de l'exemple turque en direction du monde arabe. Cela illustre amplement la volonté de Washington à garantir la pérennité de ses intérêts «en influant» directement ou indirectement sur le cours des évènements marquant la scène arabe en affichant sa «non contrariété» de voir les islamistes au pouvoir dans les pays arabes. Soulignant toutefois à ce propos simplement «le respect des droits de l'homme». Rappelant pertinemment la sur-médiatisation de certaines crises de pays arabes et non pas d'autres, et rythmée par «une désinformation» de grande ampleur par certaines chaînes, Anis Nakache invite les professionnels, les femmes et hommes libres épris de justice à «dénoncer et dévoiler» ces pratiques. Par ailleurs, s'agissant des monarchies du Golfe regroupés au sein du Conseil de coopération des pays du Golfe, notre interlocuteur les qualifie de «club des rois rejoint par la monarchie marocaine». Ce qui n'est pas fortuit au vu des rapports liant l'union européenne et les USA à ces monarchies, et dont pour notre interlocuteur «le Maroc est un acteur dans le sillage de la sous-traitance » escompté par des capitales occidentales, dont la France en direction du Maghreb. Autant de man'uvres qui visent à influer à l'encontre des réelles aspirations des peuples arabes et ce, sur le cours des changements et des réformes escomptés dans cet espace en vue de prendre en otage la souveraineté des pays politiquement et économiquement , sous couvert de slogans, citant la démocratie qui, pour notre interlocuteur «a fait faillite dans son berceau même» en citant l'Europe et les Etats-Unis dont leurs représentants politiques optent pour des choix sans se référer à leurs électeurs . Des guerres ont été menées par les pays occidentaux sans avoir l'aval de leurs peuples et des choix économiques adoptés menant à la perte des intérêts socioéconomiques de leurs peuples, les premières victimes aussi dans les plans budgétaires d'austérité qui perdurent.