Algérie

Non aux la'cs qui re'oivent des ordres de la France, des USA et de la Russie !



Cette contribution est une r?ponse ? l??crit portant le titre ?Non aux islamistes qui re?oivent les ordres de la Turquie, de l?Iran et du Qatar? et paru dans Vox Populi.A d?faut d?une forte abstention, qui demeure la plus probable plume de coloration qu?utilisera l??lecteur alg?rien pour teinter l?arcen- ciel cadrant notre futur paysage politique, les prochaines ?lections g?n?rales seront ind?niablement indicatrices des tendances de l?opinion publique sur la nature des choix politiques de notre soci?t? et par ricochet laisseront pr?sager les contours de l?heureux candidat ? la magistrature supr?me qui y suivra. Un boycott, dont les pr?mices sont d?j? pressenties, de la prochaine consultation ?lectorale qui risque de mettre de nouveau ? nu le d?phasage entre la classe politique et le corps ?lectoral, et dont la moindre r?sultante politique sera celle de remettre les r?nes du pouvoir ? un gouvernement de minorit?. Il va de soi qu?? ce stade, on parle d?un contexte politique sain qui exclut l?hypoth?se d?une fraude massive. A mon sens, le p?ril de l?abstention devrait ?tre un pilier du cheval de Troie de toutes les formations politiques en lice. Or, il se trouve qu?une campagne ?lectorale pr?coce est entam?e par des repr?sentants et h?rauts de certains courants politiques, par voie des m?dias lourds et de la presse ?crite interpos?e. Ces derniers s?emploient curieusement ? faire d?railler le train des joutes d?une marche au demeurant paisible. Cette attitude effervescente accompagn?e de propos inadapt?, pour le moins qu?on puisse dire, nous ?difie sur la difficult? ?prouv?e, par ceux-ci, ? tirer les le?ons d?un pass? proche. Certes, la r??dition du sc?nario de 1991, n?est heureusement pas plausible, au regard de la nouvelle donne, il n?en demeure pas moins que les sons de cloches empruntent la m?me note musicale. L?adoption d?une telle approche de communication nous rappelle les ingr?dients explosifs ayant contribu? ? l?enclenchement de ce sc?nario, qui demeure vivace dans notre esprit. Un discours hideux, archa?que, b?ti de la racine sur une obnubilation imaginative et saupoudr? d?exclusion, dans un contexte r?gional pourtant marqu? par l?ouverture du monde sur l?association des islamistes mod?r?s au pouvoir. L?heure n?est certainement pas ? l?invective. Tout en condamnant avec fermet? les clich?s que d?teignent les uns aux autres, portant atteinte aux personnages politiques d?allure quasi-embl?matique. Le prochain scrutin, de ce point de vue, devrait ?tre celui du rassemblement pour blinder notre pays ? l?effet de lui permettre de faire face aux tsunamis politiques qu?ils soient provoqu?s par des plans et strat?gies ?labor?es ? Riyad ou ? Paris. A cela, on ne peut y parvenir que par un respect de la volont? ?manant du peuple sur la nature du changement. Il est donc n?cessaire de d?mystifier l?islamisme et de d?passer le stade de la diabolisation de ce courant : l?arriv?e auparavant des islamistes au pouvoir en Jordanie a ?t? une parenth?se dans l?histoire politique de ce pays, qui a permis de mesurer leur capacit? d?action et leur apport sur le plan du d?veloppement social. D?autant plus que la mouvance islamiste en Alg?rie ne semble pas capable de faire une victoire ?clatante, quand bien m?me on assiste ? une vague de changement soufflant en faveur des islamistes dans tant de pays arabes voisins, et qui au passage me semble inopportun de les d?nigrer car cela ne sera que pr?judiciable ? notre pays. A l?inverse, on observe une attitude greff?e de fa?on ostentatoire au nationalisme et mise en avant, en s?attaquant ? la Turquie d?Erdogan accus?e de vouloir faire de nos martyrs un fonds de commerce. Une r?action d?nu?e de toute logique y compris celle disant que la nature a horreur du vide. C?est vraiment la gloire de notre diplomatie : nous avons r?ussi avec ing?niosit? ? faire de l?ennemi de notre ennemi, un ennemi. Voil? que la France adopte, sans vergogne, en plus de la loi sur les bienfaits du colonialisme, une nouvelle loi criminalisant la vitup?ration des harkis. Et dire que ceci n?est que la partie apparente de l?iceberg. Ceci rel?ve probablement de la langue de bois, mais certainement pas d?une langue qui fait feu de tout bois pour parvenir ? une victoire ? la Pyrrhus. Car, l?Alg?rie ne peut rester ind?finiment l?otage d?une alliance compos?e d?hommes d?affaires et de commis de l?Etat de classe sup?rieure, constituant ainsi un Etat dans l?Etat, voire le v?ritable pouvoir. Hommes d?affaires engraiss?s des suites de transactions financ?es par les deniers publics, non soumises au principe constitutionnel d??galit? des chances, avec la b?n?diction de ce qu?on appelle des hommes d?Etat. Il est grand temps d??riger la prochaine consultation ?lectorale en rendez-vous historique devant produire de locataires fiables d?une Assembl?e nationale populaire digne de ce nom et permettre une alternance r?elle au pouvoir, tant que la formation politique s?acquitte de ses obligations constitutionnelles. Il est temps de mettre en ?vidence notre degr? de maturit? politique acquis depuis 1991, tout comme de mettre en relief les avanc?es enregistr?es dans la r?alisation de l??difice d?mocratique, transcendant le chauvinisme politique ?triqu?. Vive l?Alg?rie. Vive la R?publique.


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