Algérie

Non au phagocytage politique de la démocratie



Est-il possible d'arriver à un réel apaisement de la démocratie, sans avoir au préalable entamé la sauvegarde du climat socio-politique ' Depuis l'entame du pluralisme politique dans les années 9O, plusieurs voix politiques, de nombreuses voix d'autorité dans la société civile se sont levées pour réclamer une saine pratique de l'acte politique et démocratique et de le mettre sur la table, l'analyser pour déceler les maux qui rongent le champ politique et qui sont les sources d'obstacles politiques récurrents qui souvent touchent de façon périodique tous les efforts entamés pour l'instauration d'une démocratie apaisée au service des intérêts de la nation et non des individus. Cet apaisement de la démocratie plusieurs fois mis en actualité par le Président Abdelaziz Bouteflika s'est heurté à des calculs politiciens de certains acteurs plus préoccupés par la maîtrise conjoncturelle du champ politique que de l'avenir du pays. C'est surtout en comblant ces carences au niveau de la classe politique que l'on devrait pouvoir faire face à ces pratiques, et bien sûr par un grand effort d'éducation politique ayant pour but ultime de mettre l'ensemble des partis politiques d'accord sur une même lecture de la Constitution, les enseignements d'un passé douloureux , sur ce qui fait de l'Algérie une Nation une et indivisible, des défis collectifs qui doivent engager l'ensemble des acteurs politiques et de la société civile, quelles que soient leurs places sur l'échiquier pour enfin permettre que le jeu politique dans une démocratie apaisée , avec ses calculs et ses postures, serve l'intérêt général dans les respects des institutions républicaines .Le citoyen du pays profond qui aspire à mener une vie décente, lasse des contradictions du paysage politique pluraliste qui freinent la tâche ardue du développement économique et social du pays dans la quiétude, est de plus en plus favorable à ce que l'Etat prenne de nouvelles mesures qu'il juge nécessaires pour sortir de ce cercle vicieux des contradictions cycliques On attend à ce que l'ensemble soit fidèle au message de la réconciliation nationale et que s'offre à la société algérienne une perspective forte, loin des pressions conjoncturelles de certains politiciens. Donc l'heure est propice de placer le débat sous le signe d'un réel renouveau politique et démocratique. En provoquant une rupture salutaire avec les politiques du passé consistant à renier ce qu'on a promis, et en jouant réellement le rôle que confère l'acte partisan au bénéfice de la collectivité nationale. Le citoyen mature plus que jamais quant à son avenir et celui de la nation s'est voulu depuis des années au-dessus des partis et des intérêts partisans, et de son corollaire, les marchandages honteux sur la nature de la stabilité du pays, ses institutions légitimes. Un véritable phagocytage politique de la démocratie comme ce fut le cas dans les années 90. Une période catastrophique de plus de dix années de feu et de sang et de fuite en avant.
Avec la prochaine élection présidentielle, est venu le temps des actes courageux afin que la classe politique nationale s'inscrive définitivement et solidement dans le camp du progrès démocratique auquel l'Algérie peut prétendre au regard de sa Constitution et des lois de la République. Chaque prétendant à la Haute magistrature du pays a ainsi l'occasion au nom de la souveraineté du peuple d'entrer dans l'Histoire. Il suffit de prendre, tout simplement au mot cette démocratie populaire. Ce serait là le signe d'une grande anticipation, ce serait aussi là l'acte le plus citoyen d'une plus grande stabilité républicaine.


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