Nommer « El watan El Djazaïri » ' Etudiant : les autres articles

Il y a cinquante et un ans, jour pour jour, l'assemblée constituante proclamait l'appellation officielle de la jeune république algérienne, elle sera démocratique et populaire, calquée sur le modèle communiste. Mais dès le premier jour il y eut un hic, puisque dans «démocratie populaire» il existe un pléonasme : démocratie ne veut-il pas dire pouvoir du peuple ' Le régime ne sera ni doublement ni simplement populaire, il finira, fatalement, confisqué par le pouvoir personnel.En cinquante et un ans, le pays a changé de main à plusieurs reprises. Les régimes se sont succédé et se sont reniés.
De refondation en revirement et de changement de cap en chavirement, l'Algérie de Boumediène claironne la révolution socialiste avant de l'abandonner ; celle de Chadli proclame l'anti-pénurie avant de crier à la disette. L'Algérie ouvre son marché et va de crise en faillite, de rééchelonnement en restructuration' à la braderie pure et simple du patrimoine économique. L'Algérie finit par embrasser le libéralisme sauvage' mais toujours sous le sceau de la démocratie populaire !
Si les «pères fondateurs» ont osé le pléonasme, leurs successeurs ont bravé le non-sens. Depuis l'indépendance, les dirigeants algériens se sont renfermés, barricadés derrière de sacro-saints symboles inintelligibles et des mots grandiloquents, serait-ce pour dissimuler leur propre incompréhension sur le plan doctrinal ' ou simplement par crainte d'excommunication '
Aujourd'hui, est-il permis à la nouvelle génération d'oser étudier la question, sans pour autant risquer l'offense '