Algérie

Nomination d'un nouveau PDG



En effet, Hammouche Belkacemi a été remplacé par Selatnia Mohamed Chérif, directeur régional de l’ONAT à Annaba. Cette nomination a été décidée suite à l’assemblée générale du 10 janvier 2012, présidée par Smaïl Mimoune, ministre du Tourisme et de l’Artisanat, qui a renforcé aussi le conseil d’administration. Il faut dire que Belkacemi a émis le vœu, à plusieurs reprises, de partir en retraite, mais le ministre l’a maintenu en poste pour «boucler des dossiers très sensibles relatifs à la redynamisation de l’ONAT». Une entreprise qui a eu des difficultés de trésorerie suite à la perte d’une part importante du marché. La situation a été telle qu’il a fallu l’intervention du gouvernement qui a décidé de la sauver du naufrage en donnant son accord, à travers le CPE, pour que les banques lui accordent des facilités sous forme de taux bonifiés à hauteur de 2 milliards de dinars.   
L’ONAT a été transféré du portefeuille de la SGP Gestour au ministère chargé du Tourisme en «EPE non affiliée». Ahmed Ouyahia, président du CPE, avait donné un certain nombre d’orientations pour permettre à cette entreprise de sortir des sentiers battus. Il a même pris des décisions importantes et exécutoires immédiatement. L’ONAT doit «se désengager définitivement des activités relatives aux voyages du hadj et de la omra ainsi que de l’activité d’émission de touristes nationaux vers l’étranger», lit-on dans la résolution n°02/117/18/09/2011 portant transformation de l’EPE ONAT en EPE non affiliée sous tutelle du ministère du Tourisme et de l’Artisanat. De fortes sommes en devises sont englouties en effet chaque année par le hadj et la omra au détriment de l’économie algérienne. L’ONAT retrouve ainsi sa vocation initiale : «La promotion de la destination Algérie et la réception de touristes étrangers.» Si l’Etat vient au secours de l’ONAT, c’est qu’il y a un enjeu majeur : préserver les postes d’emploi, certes, mais surtout accroître les recettes en devises.
En dépit de l’accroissement des entrées touristiques ces dernières années, le montant en devises dépensé par les nationaux à l’étranger reste supérieur à celui des devises générées par les flux d’entrées des non-résidents.
Le volume d’affaires en qualité de réceptif reste modeste. En revanche, le chiffre d’affaires en tourisme à l’émission en faveur des nationaux pour des destinations telles que la Tunisie, l’Egypte, la Turquie ou pour les voyages religieux est énorme. L’Algérie doit inverser la tendance. L’élaboration du compte satellite du tourisme serait d’un apport considérable pour le calcul de la contribution du secteur du tourisme dans l’économie nationale. Actuellement, plusieurs activités directes (agences de tourisme et de  voyages) ou connexes (transport) ne sont pas comptabilisées pour le calcul de la part du tourisme dans le PIB national. Sans ce compte, proposé par l’Organisation mondiale du tourisme (OMT), on ne pourra avoir qu’une partie de la réalité du tourisme algérien. Les chiffres de la PAF sont à relativiser, les entrées des étrangers, étant souvent liées à des voyages d’affaires plutôt qu’à un véritable intérêt touristique.   
Les touristes ont généré des recettes estimées à 330 millions de dollars, selon des chiffres officiels.  Il faut dire aussi que le statut de fonctionnaire, qui a été longtemps celui des personnels du secteur public dans le tourisme, explique l’absence de motivation, les faibles résultats et, d’une manière générale, les limites des capacités d’organisation et de développement.
   
 


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