Noir et blanc Y a-t-il un pilote '

Lorsque des ampoules sont hors service dans un quartier d'Oran et que la colère citoyenne gronde, la mairie généralement les remplace aussitôt, sans se poser de questions sur la qualité de leurs filaments. L'essentiel est qu'elles éclairent à nouveau, chassent les poches d'ombre et mettent fin à la colère des riverains. Mais lorsque les distributeurs automatiques de billets rendent l'âme, sont inutilisables et ne servent qu'à meubler inutilement les bureaux de poste, là, par contre personne ne réagit, ni proteste comme si c'était quelque chose de normal, de naturel, une fin de vie irréversible. Or, le gestionnaire en titre de ce naufrage est Algérie Poste. Tout se passe comme si cette entreprise qui est propriétaire de ces Dab n'en avait rien à tirer... Et pourtant ils seraient les bienvenus le jour de paie quand les chaînes s'allongent et que les agents aux guichets ne savent plus où donner de la tête. Ils éviteraient aux retraités bien des bousculades, aux usagers de s'étriper et aux employés en charge des virements de crier pour se faire entendre jusqu'à devenir aphones. Mais ce que je comprends encore moins et qui me révolte est que des centaines de milliers de cartes à puces ont été délivrés spécialement pour ce usage. Je ne peux donc m'empêcher de poser trois questions. À quoi servent-elles si on ne peut pas les utiliser, que veut-on faire des distributeurs qu'on n'est pas capable de les réparer et enfin y a-t-il un pilote dans Algérie Poste' Quand toutes ces questions auront été traitées et que ces appareils recommenceront à fonctionner, il ne restera qu'au bon Samaritain des postes d'avoir l'idée lumineuse de les approvisionner.
M. M.