Algérie

Noir et blanc



Il faut être singulièrement distrait ou franchement taré pour ne pas se rendre compte que nos marchés sont devenus de véritables bains bouillants.Tout le monde sue devant les étals . Les légumes sont inabordables, les fruits de saison inacessibles et les viandes hors de portée et nous ne parlons pas des poissons. Contre cette cure d'amaigrissement qu'on nous impose, garantie contre les graisses et les calories de trop, on a eu droit à toutes les explications de la cata. On nous a dit que la crise était planétaire , que l'inflation était structurelle et que les cours mondiaux avaient brusquement chuté en attendant la dévaluation du dinar. Cela veut dire, au cas où on ne l'aurait pas compris, que notre dépendance économique est telle qu il suffit que le café brésilien s'enrhume pour que nos cafetières prennent le lit . C'est aussi simple que ça. Et pour la pomme de terre alors ' Elle est pourtant plantée chez nous et autant que je sache n'a strictement rien à voir avec le déficit grec. Sans crier gare dans cette bouillabaisse des mercuriales, elle est passée de 60 à 80 DA en l'espace de quelques semaines, à 100 DA dans certains quartiers de Mostaganem. Le pauvre charretier chargé d'écouler la précieuse marchandise n'a eu d'autre ressource que de désigner le mauvais temps comme seul responsable de ce qui arrive.Et comme le mauvais temps a toujours bon dos puisqu'on nous l'a fait avec une sardine à 400 DA , il me paraît judicieux de créer une entreprise agricole qui distribuerait dès l'automne une bouilloire chaude à chaque ramasseur de BATATA.
M. M.


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