Algérie

Noir et blanc


Noir et blanc
Kaki. J'ai toujours apprécié cet homme mais pas son théâtre. Je le dis comme ça vient, contrairement à ceux qui ont en fait un fonds de commerce pendant toute leur vie et qui crachent aujourd'hui sur la soupe. Je pense à ces cloches qui n'ont jamais eu pour talent que leur médiocrité' Si certaines villes du pays ont tourné carrément le dos à leurs artistes défunts et que d'autres se contentent de temps à autre d'honorer quelques artisans de la culture par un thé de "takrim" et un discours dont elles ne croient pas un mot, il en est tout autrement de Mostaganem. Il faut lui rendre cette justice, elle sait gâter les hommes qui l'ont servie, et perpétuer leurs souvenirs. Elle a très vite compris tout le bénéfice qu'elle pouvait en tirer, dans la mesure où leur mémoire anoblissait la ville en même temps qu'elle rehaussait son patrimoine. Et ici on ne badine pas avec la baraka des anciens. C'est pourquoi la cité, sur ses fonds propres ou ceux de la wilaya, peu importe, a érigé à kaki, son enfant terrible, une imposante statue au beau milieu d'une voie cardinale pour rappeler aux passants qu'on peut toujours lutter contre l'oubli. Elle n'a pas hésité à forger dans le même métal un ouvrage identique à son autre géant, cheikh Hamada, le chantre du bédouin. Pour avoir toujours été une fourmi au plus près de ses cigales, Mostaganem mérite rien que pour ça tout le respect que l'on doit aux grands.
M. M.


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