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Nobel de la paix : Des blogueurs arabes pressentis Monde : les autres articles



Nobel de la paix : Des blogueurs arabes pressentis                                    Monde : les autres articles
L'année ayant été marquée par le Printemps arabe, les spéculations vont bon train sur la possibilité de voir un blogueur arabe décrocher le prestigieux prix Nobel de la paix.
Le comité Nobel norvégien, qui décerne le prix de la paix à Oslo, a confirmé un nombre record de 241 candidats pour succéder au dissident chinois Liu Xiaobo. Parmi eux, l'historien des Nobel, Asle Sveen, verrait bien les cinq membres du comité choisir de récompenser un des acteurs du Printemps arabe. Le prix pourrait aller en premier à la blogueuse tunisienne Lina Ben Mhenni, 28 ans, professeure de littérature anglaise à l'université, qui a tenu la chronique de la révolution sur internet. «C'est une musulmane modérée, une femme, dont la récompense constituerait un soutien aux médias sociaux (dans la diffusion des révoltes populaires) et au Printemps arabe», a expliqué M. Sveen.
La Tunisienne, qui avait commencé le blogging en 2007, s'est très vite transformée en une cybermilitante se battant pour la liberté d'expression et contre la censure imposée par le régime de Ben Ali, suite à la fermeture de son blog, A Tunisian girl. Elle est devenue au fil des années, et depuis la Révolution du jasmin, une véritable icône dans son pays. Malgré la maladie et l'intimidation qu'elle a maintes fois subies, la «blogueuse pour un printemps arabe» pourrait bien faire décrocher à la Tunisie son premier Nobel, et devenir la deuxième femme à obtenir le Nobel de la paix. Dans la même veine, le directeur de l'Institut de recherche pour la paix d'Oslo, Kristian Berg Harpviken, propose l'Egyptienne Israa Abdel Fattah et le Mouvement du 6 avril, dont elle est l'une des fondatrices et qui a «joué un rôle clé dans le maintien du cap et de la non-violence des révoltes en Egypte».
Le mouvement est connu pour avoir mené des actions de contestation contre le régime Moubarak bien avant le 25 janvier, date à laquelle la révolte a commencé. Une date qui a été choisie par un autre cybermilitant égyptien, chef de bureau de Google au Moyen-Orient, Wael Ghonim, lui aussi pressenti pour ce prix. C'est justement en invitant les nombreux adhérents de sa page facebook «Nous sommes tous Khaled Said» à suivre l'exemple des Tunisiens et à investir la place Tahrir que la révolte a commencé. Il s'agit d'un «militant non violent par principe», selon M. Harpviken.
Il est vrai que Wael a toujours reconnu s'être inspiré de la méthode de Gene Sharp. Il est devenu célèbre suite à sa libération de prison où il a passé 12 jours, et à son passage télé très marquant, où il s'est effondré en larmes en apprenant le nombre de martyrs tombés. Parmi les autres noms qui circulent, figurent ceux de la militante afghane des droits de l'homme Sima Samar, l'ONG russe Memorial, la pacifiste libérienne Leymah Gbowee, le Premier ministre zimbabwéen Morgan Tsvangirai, l'ex-chancelier allemand Helmut Kohl et l'Union européenne. Les cybermilitants ont été très actifs durant le Printemps arabe, mais verra-t-on pour autant l'un d'entre eux être le lauréat du Nobel de la paix ' Rendez-vous le 7 octobre prochain pour savoir qui recevra le chèque de 10 millions de couronnes (1,08 million d'euros).


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