Algérie

Niveau de vie : le fossé se creuse entre les classes sociales Oran les autres articles



«La classe moyenne perd graduellement son pouvoir d'achat, ce qui renforce celui de la classe privilégiée. L'argent change de main, il ne disparaît pas de la circulation», affirme un financier.
Si la crise frappe de plein fouet l'ensemble des pays de la planète avec des degrés divers, le marché du luxe est en pleine expansion. En Suisse, en France ou à Oran, les produits de luxe se vendent bien et facilement. A El Bahia, les agences immobilières et les courtiers affirment : «Pas de villas en dessous de 4 milliards de centimes». «J'ai négocié deux villas au bord de la mer à 6 milliards de centimes chacune», affirme un courtier de l'immobilier. Même constat pour les bijoux de grande valeur où les plus aisés s'arrachent les bijoux de grande qualité.
Les vêtements, les montres, les chaussures, les parfums des grandes marques sont bien prisés, à en croire un vendeur de costumes made in UE. Le plus surprenant est le nombre croissant de véhicules 4 x 4 qui arpentent les rues et ruelles de la wilaya d'Oran. «La plupart des entrepreneurs possèdent des 4 x 4 dont le prix dépasse 6 années de salaire d'un enseignant. Ceci prouve que l'argent coule à flots», fait savoir un tôlier spécialiste des grosses cylindrées. Comment expliquer ce paradoxe crise-luxe ' «Si pour les pays développés, l'achat du luxe est un moyen refuge en cas de crise, pour nos nouveaux riches, c'est pour avoir un statut social de notable, et surtout à cause du manque de la culture de l'investissement.
Les signes de richesse (voitures, villas, bijoux'), ce sont des signes de force chez un grand nombre de millionnaires», explique un universitaire avant de poursuivre : «Quant à la femme, le luxe est l'apothéose de la réussite et du bonheur.» Aujourd'hui, on parle de milliards de dinars dépensés dans les produits de luxe. «La classe moyenne perd graduellement son pouvoir d'achat, ce qui renforce celui de la classe privilégiée. L'argent change de main, il ne disparaît pas de la circulation», affirme un financier. D'autre part, l'inflation a dépouillé des milliers de consommateurs et a permis à un grand nombre d'acteurs économiques, surtout dans l'informel, de s'enrichir injustement sur le dos des petits ménages. Le matelas financier de l'Etat a aussi dopé les gains des spéculateurs dans le cadre des différents chantiers de logements, de routes et d'infrastructures publiques.


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