Algérie

Niveau B pour l'environnement des affaires



Lors de son 14e Colloque risque pays qui s'est tenu hier au Carousel du Louvre, à Paris, la Coface a rendu publique pour 156 pays, dont l'Algérie, sa notation 2010. Si l'Algérie se maintient au niveau A4 pour le risque pays (considéré comme étant un bon niveau), l'environnement des affaires est classé au niveau B, celui-ci étant pénalisé par la nouvelle mesure législative algérienne sur les importations du 26 juillet 2009. ParisDe notre correspondante L'article 69 de la loi de finances complémentaire prévoit que le paiement des importations de biens d'une valeur supérieure à 100 000 DA, initiées par les opérateurs économiques de droit privé, s'effectue obligatoirement au moyen du seul crédit documentaire. Le classement A4 risque pays de l'Algérie résulte plus de données macro-économiques que de l'environnement des affaires, qui est moyen. Dans le classement en B de l'Algérie pour l'environnement des affaires, la Coface a pris en compte ces dispositions législatives restrictives qui ne sont pas considérées comme un signe positif de libéralisation de l'économie algérienne. La réforme du système bancaire est toujours attendue. Il est à préciser que la notation pays Coface ne concerne pas la dette souveraine d'un pays ; elle donne une indication du niveau de risque moyen présent. Pour l'Algérie, il est estimé comme étant un « assez bon risque ».La Coface signale que la notation pays @rating indique le niveau de risque moyen présenté par les entreprises d'un pays dans le cadre de leurs transactions commerciales à court terme. Elle mesure plus précisément comment ces engagements financiers sont influencés par les perspectives économiques, financières et politiques du pays ainsi que par l'environnement des affaires. Cette note est élaborée à partir de trois modules : perspectives économiques, politiques et financières du pays (fragilités politiques, vulnérabilité de la conjoncture, risque de crise de liquidité en devises, surendettement extérieur, vulnérabilité financière de l'Etat et fragilité du secteur bancaire), l'environnement des affaires et l'expérience de paiement sur les entreprises. Ces 3 modules sont combinés pour aboutir à une note synthétique attribuée à chacun des pays suivis. Les notes se situent sur une échelle de 7 niveaux, A1, A2, A3, A4, B, C, D dans l'ordre croissant du risque.Au niveau A4 du risque pays, la Coface relève que « les perspectives politiques et économiques peuvent être marquées par quelques fragilités. Une relative volatilité de l'environnement des affaires est susceptible d'affecter les comportements de paiement, la probabilité moyenne que cela conduise à un défaut de paiement restant acceptable ».Quant à la la notation de l'environnement des affaires, elle a pour objet d'« évaluer la qualité globale de l'environnement des affaires dans un pays. Elle mesure plus précisément si les comptes des entreprises sont fiables et disponibles, si le système juridique assure une protection équitable et efficace des créanciers et si les institutions du pays constituent un cadre favorable aux transactions interentreprises ». Cette note reprend la même échelle que la note @rating pays dont elle est d'ailleurs un des trois piliers. Ainsi, les notes se situent sur une échelle de 7 niveaux ' A1, A2, A3, A4, B, C, D ' dans l'ordre décroissant de la qualité de l'environnement des affaires.En ce qui la concerne, l'Algérie se retrouve au niveau B qui se traduit par un environnement des affaires moyen et lorsque « la fiabilité et la disponibilité des bilans d'entreprise sont très variables, le recouvrement de créances est parfois difficile. Les institutions présentent certaines fragilités. Les entreprises évoluent dans un cadre instable ou peu performant. C'est un facteur de risques à prendre en compte pour les transactions interentreprises ».Les points forts de l'économie algérienne sont, selon la Coface, ses importantes réserves de pétrole et de gaz, son faible endettement extérieur et ses confortables réserves officielles de change. Ses faiblesses sont là où se situent ses richesses, c'est-à-dire sa dépendance vis-à-vis des revenus pétroliers, ses politiques restrictives à l'égard des investissements directs étrangers pénalisant les perspectives de développement du pays, le taux de chômage élevé des jeunes et la fragilité de l'environnement des affaires.


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