Algérie

Nil : L'Egypte veut une réunion en juillet



Les ministres de l'Eau des pays du Bassin du Nil (Ethiopie, Ouganda, Rwanda, Tanzanie,  Burundi, RD Congo et Kenya) ont entamé hier un conclave à  Addis-Abeba, la capitale éthiopienne qui assure désormais la  la présidence du Conseil des ministres du Bassin. Au menu de ce forum qui prendra fin aujourd'hui, l'exécution de l'Accord-cadre de coopération (CFA) signé le 14 mai dernier à  Kampala par quatre pays (Ethiopie,  Ouganda, Rwanda et Tanzanie) et l'élaboration de  règles «claires» pour le partage des eaux du fleuve. L'Egypte qui a 55,5 milliards de mètres cubes des eaux du Nil par an, ne trouve pas cette «nouvelle» initiative» qui veut imposer un partage plus équitable du Nil et remplacer les deux vieux pactes coloniaux, celui de 1929 entre l'Egypte et la Grande Bretagne» et  celui de 1959 en l'Egypte et le Soudan, à  son goût. C'est sur fond de cette polémique qui frise une crise diplomatique entre voisins que s'est ouverte la réunion d'hier dans la capitale éthiopienne. Pour se faire entendre, Le Caire qui a l'appui de Khartoum, du moins jusqu'à présent,  convoque une réunion en juillet. Au menu : discussions sur les points en suspens. Selon El Ahram, la date sera communiquée aujourd'hui à Â  Addis-Abeba par le ministre égyptien des Ressources en eau et de l'Hydraulique, M. Mohamed Nasreddine Allam. Le Caire et Khartoum qui attribuent 87% des eaux du Nil, présenteront, croit savoir le journal, de nouvelles propositions, dont le lancement, dans les meilleurs délais, de projets de développement dans la  région. Selon les spécialistes du Nil, l'Egypte doit chercher un compromis avec ses voisins qui peuvent trouver un financement à  leurs projets agricoles grâce à  la Chine qui gagne de l'influence en Afrique. Pour eux, les pays en amont ne constituent pas la véritable menace pour l'Egypte. «C'est le Soudan», disent-il. «Il est, expliquent-ils, le seul pays de la région qui possède un potentiel agricole et celui qui pourrait poser problème après une éventuelle indépendance de son Sud.


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