«Il est mon frère, mon adjoint, mon meilleur ami» : Niko Kovac n'est pas seul à diriger Monaco, qui se déplace cet après-midi à Bordeaux dimanche. Son cadet Robert Kovac, ancien défenseur international du Bayern et de la Juve, est plus qu'un simple second pour lui.Au centre d'entraînement de La Turbie, durant les séances, les deux frères sont souvent proches. Ils échangent, partagent leurs points de vue. Et surtout, les messages qu'ils font passer sont identiques. Avec en filigrane la volonté de faire comprendre aux joueurs qu'ils doivent repousser leurs propres limites pour viser le plus haut possible. «Robby discute toujours avec le coach et a le même discours», appuie Youssouf Fofana, qui poursuit : «Robert, c'est la poigne, toujours carré.» «Comme le coach, il a connu le très haut niveau, poursuit Aurélien Tchouameni. Il apporte toujours des petits conseils efficaces.» Avec 84 sélections en équipe nationale croate (une de plus que son frère), des Coupes du monde et des Euros à son actif, il a forcément quelques expériences à raconter... D'autant que cet ancien très solide défenseur central a bien voyagé au cours d'une carrière terminée, à 37 ans, au Dinamo Zagreb de 2008 à 2010.
Plus drôle que Niko
Né à Berlin en 1974, deux ans et demi après Niko, il a, comme son aîné, débuté au Hertha Zehlendorf au sud de Berlin-Ouest (1992-1995), avant de rejoindre Nuremberg (1995-96). Rapidement, il a explosé au Bayer Leverkusen (1996-2001). Puis il s'est émancipé au Bayern Munich (2001-2005), avant de partir libre à la Juventus de Turin, où, la deuxième saison, il a évolué en Série B sous les ordres de Didier Deschamps (2005-2007). Pour revenir au Borussia Dortmund l'année suivante (2007-2008). «C'était un défenseur central rugueux. Quand il n'était pas content, il ne fallait pas être devant lui», se souvient Niko, ancien milieu qui a évolué avec lui à Leverkusen, au Bayern et en sélection croate. Pourtant, selon Niko, Robert a un caractère enjoué : «Même s'il est très rigoureux dans le travail, je suis le plus sérieux des deux, assure l'entraîneur principal de Monaco. Lui est plus drôle, plus dans la rigolade. On a le même sang. Mais on est un peu différent. Ensemble, on forme un duo complémentaire». «C'est plus facile de rigoler avec «Robby», confirme Tchouameni. Les deux se complètent bien.» Surtout, ils offrent une réelle expertise.
«On est au même niveau»
«On travaille ensemble, explique Niko Kovac. Tout ce qu'on fait, tout ce qu'on prépare découle de discussions entre nous. Il est mon frère, mon adjoint, mon meilleur ami. On se connaît par coeur.» «Il est impliqué dans toutes les décisions, poursuit l'ex-sélectionneur de la Croatie. Entre nous, c'est un dialogue permanent sur tout. Je suis entraîneur principal, mis en avant. Je prends la décision finale. Mais on est au même niveau.» Vendredi matin par exemple, pour préparer le déplacement à Bordeaux, c'est bien Robert qui a pris en charge la séance vidéo destinée à quelques ajustements tactiques avec les milieux de terrain. Il est également celui qui met en place les différents systèmes sur les corners offensifs et défensifs, comme sur les coups francs. Or, cette saison, Monaco est la meilleure équipe de France sur coups de pied arrêtés.«A ce niveau, c'est lui le boss», glisse Tchouameni. «Pour les coups de pied arrêtés, c'est l'homme parfait», reconnaît Niko, qui tente un trait d'humour dans un sourire : «Ces derniers temps, on est moins performants à ce niveau. Il va falloir qu'on ait une discussion.» Cela ne sera peut-être pas nécessaire si Monaco, qui reste sur trois succès avec 11 buts marqués et aucun encaissé, poursuit sur cette cadence à Bordeaux...
-
Votre commentaire
Votre commentaire s'affichera sur cette page après validation par l'administrateur.
Ceci n'est en aucun cas un formulaire à l'adresse du sujet évoqué,
mais juste un espace d'opinion et d'échange d'idées dans le respect.
Posté Le : 18/04/2021
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : R S
Source : www.lesoirdalgerie.com