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Nigeria : Un pays rongé par la violence intercommunautaire



Nigeria : Un pays rongé par la violence intercommunautaire
A savoir, les musulmans et les chrétiens. Ces derniers sont  majoritaires dans le Sud. Les premiers se concentrent au Nord. Sur le plan démographique, elles sont à  parité.
Des attentats attribués à  la secte islamiste Boko Haram ont visé dimanche des églises et les services secrets dans le nord-est du Nigeria, y faisant 40 morts dont un kamikaze, selon l'AFP. «Ces actes de violence contre des citoyens innocents sont un affront injustifié à  notre sécurité et à  notre liberté collectives» et «les Nigérians doivent unanimement les condamner», a réagi le même jour le président nigérian, Goodluck Jonathan. Le «gouvernement ne faiblira pas dans sa détermination à  déférer devant la justice tous les auteurs des actes de violence d'aujourd'hui et de tous les autres» commis «auparavant», a-t-il ajouté dans un communiqué. L'attentat le plus meurtrier, qui a fait 35 morts selon le dernier bilan, s'est produit à  l'extérieur d'une église catholique à  Madalla, en périphérie d'Abuja, la capitale fédérale.     La vague d'attaques survenue samedi soir et dimanche dans le pays a été revendiquée par Boko Haram, un groupe qui prône la création d'un Etat islamique au Nigeria et auquel sont imputées la plupart des violences dans le   nord. «Nous sommes responsables de toutes les attaques de ces derniers jours, y compris de celle à  la bombe contre l'église de Madalla. Nous continuerons à Â Â  lancer de telles attaques dans le nord du pays dans les prochains jours», a déclaré un porte-parole du groupe islamiste, Abul Qaqa. Après celui de Madalla, un deuxième attentat a visé une église évangélique de Jos, un des foyers de violences intercommunautaires dans le centre du pays. Une bombe a explosé à  l'église Mountain of Fire. Un policier qui surveillait l'église a été tué, selon le porte-parole du gouverneur de l'Etat du Plateau, dont Jos est la capitale. A Damaturu, dans le nord-est, un kamikaze qui a lancé sa voiture contre un   convoi des services de renseignement de la police (SSS), tuant trois agents et   trouvant lui-même la mort dans cette action. Une autre explosion s'est produite dimanche à  Damaturu, sur un rond-point et, samedi soir, un engin explosif a été lancé contre une église de Gadaka (nord-est). Aucune victime n'a été signalée jusque-là. Damaturu et Gadaka sont des localités situées dans l'Etat de Yobe, déjà secoué en fin de semaine par une vague d'attaques revendiquées par Boko Haram. Celle-ci intensifie ses actions depuis des mois. Elle a revendiqué l'attentat suicide d'août 2011 contre le siège des Nations unies à  Abuja, qui a fait 24 morts. Le mouvement s'est également déclaré auteur d'une vague d'attaques la veille de Noël 2010 ayant visé plusieurs églises et, avec les représailles, ayant fait des dizaines de morts à  Jos.      Ces attentats sont précédés d'affrontements entre les forces de l'ordre et les éléments de la secte Boko Haram, dans le nord-est du pays. Affrontements qui ont fait 100 morts, selon les estimations officielles samedi.     Qui est la secte Boko Haram ' Lancée en janvier 2004, Boko Haram qui signifie en langue haoussa   «l'éducation occidentale est un péché» se réclame des talibans afghans et est soupçonné de liens avec la branche maghrébine d'Al Qaîda (Aqmi).     L'organisation extrémiste veut instaurer un Etat islamique avec une stricte application de la charia au Nigeria. A ses débuts, elle est composée notamment de diplômés de l'université. Jusqu'en 2009, elle active surtout à  Maiduguri, capitale de l'Etat de Borno au nord-est, près des frontières du Cameroun, du Niger et du Tchad. En juillet de la même année, une violente insurrection de la secte est réprimée par l'armée et les combats ont fait environ 800 morts. Le quartier général du groupe à  Maiduguri est rasé, son chef d'alors, Mohammed Yusuf, tué. Elle s'est éclipsée pour réapparaître et lancer des raids. Elle cible de par ses opérations les policiers, militaires, hommes politiques et responsables communautaires ou religieux opposés à  leur idéologie et les bars. Depuis mi-2010, la secte, jusqu'alors active dans le nord, a élargi son champ d'action. Le mouvement, qui revendique des liens avec les milices islamistes en Somalie, les Shebab, a annoncé son intention de lancer «le jihad»Â  avec ses militants entraînés en Somalie.


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