Nigeria : Législatives sous haute surveillance

Le Nigeria a décidé hier de fermer ses frontières terrestres jusqu'à demain et de restreindre les déplacements en véhicule à  l'intérieur du pays. Seuls les véhicules de la commission électorale indépendante, ceux des personnels de sécurité spécialement affectés aux tâches liées aux élections ainsi que ceux assurant des services essentiels ou d'urgence seront autorisés à  circuler. C'est pour «Â assurer le déroulement pacifique et sans incidents des élections légistalatives », explique le gouvernement fédéral. Les analystes mettent ces précautions sur le risque d'un réveil de la série d'actes de violence qui ont entaché le déroulement de la campagne électorale pour les élections législatives dans plusieurs Etats (meurtres, attentats à  la bombe et diverses autres manifestations de violence). Jeudi, le président du Nigeria, Goodluck Jonathan a appelé ses concitoyens à  éviter la violence. «Â Le Nigeria ne peut pas se permettre d'être troublé par des actes de violence gratuite et des tendances primitives en cette période cruciale de l'histoire de la nation », dit-il. Tous les effectifs de police des 36 Etats de la fédération et d'Abuja la capitale ont été déployés sur le terrain pour assurer la sécurité des  élections, indique un communiqué de la police. Après ces élections législatives, les Nigérians éliront, le 9 avril, parmi 20 candidats, leur président, et une semaine après, les gouverneurs et les membres des assemblées des Etats assemblées fédérales. Si pour la présidentielle, il ne semble pas y avoir de suspense, Goodluck Jonathan du People's Democratic Party (PDP-au pouvoir) étant donné favori, pour les législatives et les fédérales, tous les pronostics sont permis.