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Nigeria : Le syndrome ivoirien plane sur Abuja



Nigeria : Le syndrome ivoirien plane sur Abuja
Les 73 millions d’électeurs nigérians connaîtront aujourd’hui les résultats de l’élection présidentielle organisée samedi. Seront-ils contraints à se rendre de nouveau aux urnes dans les 36 Etats de la Fédération, pour un deuxième tour ' Les premiers dépouillements  donnaient, hier, au lendemain du premier tour, Goodluck Jonathan, 53 ans, le président sortant, et le général Muhammadu Buhari, 69 ans, l’ex-chef de la junte militaire (1984-1985) qui briguait pour la troisième fois la présidence, en tête. Le premier a eu, comme prévu, les suffrages des électeurs des Etats du Sud, chrétiens, dont il est originaire.'Le second, ceux du Nord, musulmans. Selon les termes de la Constitution, pour l’emporter, le candidat qui a le plus de voix doit obtenir aussi au moins un quart des voix dans au moins 24 Etats. Comme redouté, le scrutin, présenté par les observateurs comme le plus crédible dans l’histoire du pays, fait apparaître une nette division entre le Sud et le Nord. « Le pays est gravement divisé, le Nord contre le Sud », commente Chidi Odinkalu de l’ONG Open Society Justice Initiative. Normal, écrit avec une pointe d’amertume This Day. Selon le quotidien, « les résultats reflètent la coupure entre le Nord et le Sud, avec des électeurs de chaque partie votant en fonction de critères régionaux et religieux ». Le pays le plus peuplé d’Afrique (155 millions d’habitants issus de 250 groupes ethniques) et le plus turbulent aussi, suivra-t-il l’exemple ivoirien ' Comme pour rassurer, le général Muhammadu Buhari, qui a fait état samedi d’« informations de fraude électorale, de bourrage d’urnes », promet de ne pas contester les résultats devant la justice « s’il est battu ». Le président sortant affirme que le Nigeria ne connaîtra jamais une situation similaire à celle de Côte d’Ivoire. « Si je perds, je partirai certainement », dit-il. En attendant les résultats officiels, Abuja fait état des premiers affrontements entre les partisans des deux candidats. Vingt postulants à la magistrature suprême étaient en lice. Dont Nuhu Ribadu qui a dirigé l’agence anticorruption et Ibrahim Shekarau, le gouverneur sortant de l’Etat de Kano (Nord).


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