Algérie

Nigeria : Le Boko Haram cherche le label Al Qaïda



Nigeria : Le Boko Haram cherche le label Al Qaïda
Boko Haram, un mouvement islamiste qui s'inspire des taliban afghans, refait surface et brandit le spectre d' actions terroristes au-delà du Nigeria. Après les  affrontements de mardi avec des chrétiens à  Maiduguri, dans le nord-est du  Nigeria — 8 morts, 40  blessés, six mosquées et une église  brûlées les éléments de cette secte (essentiellement des étudiants qui ont  abandonné leurs études) n'excluent pas de mettre, le 27 de ce mois,  le pays le plus peuplé d'Afrique à  feu et à  sang pour marquer l'anniversaire de leur première insurrection. «Ce qui se passera dans les prochaines semaines dépendra des consignes que  nous donneront nos dirigeants. Une fois que nous aurons reçu des directives, plus rien ne nous  arrêtera», affirment les membres de ce mouvement qui se disent prêts à  «reprendre les armes» et étendre leurs actions au Tchad et au Cameroun. Les autorités de l'Etat de Borno, dont Maiduguri est la capitale, ont décrété l'alerte : la police a des informations selon lesquelles des membres de la secte  prévoient de marquer ce premier anniversaire. Fin juillet 2009, leur  soulèvement dans plusieurs Etats du nord du Nigeria, a  été écrasé  par  l'armée et la police  Sur les 800 morts, essentiellement les membres de la secte, il y avait Mohamed Yousef, leur dirigeant. Abou Baker Shekau, son successeur qui évoluerait «entre le Tchad et le Soudan»Â  ne parle depuis que de «vengeance» et de «djihad»Â  dans les enregistrements que son mouvement met en  circulation ou les sites djihadistes. Le groupe qui n'est pas encore inféodé à  Al Qaida entend internationaliser sa lutte. «L'Islam ne reconnaît pas les frontières internationales, nous allons mener des actions […] partout dans le monde», indiquait récemment  son porte-parole Musa Tanko qui souhaite  s'attaquer aux intérêts des Etats-Unis.   «Il y a une activité qui est inquiétante. Le gouvernement et tous ceux qui s'inquiètent devront surveiller de près  la situation dans les mois qui viennent» prévient  Chidi Odinkalu, un militant  des droits de l'Homme.  Les dignitaires religieux (musulmans et chrétiens) exhortent la population à  «rejeter les actes qui portent  atteinte à  paix». Comme ceux de mardi ou ceux commis cette année à  Jos dans le Plateau (centre). Selon les décomptes d'ONG, 1.500 personnes auraient été tuées en  janvier et  mars. Les raisons de s'inquiéter pour la stabilité du pays  ne manquent pas.  Outre les  élections (présidentielle et des gouverneurs des Etats fédéraux) prévues pour le premier semestre de 2011, Jonathan Goodluck, qui préside aux destinées du pays,  doit réaliser qu'il est impérieux de résoudre sérieusement les problèmes de religions et de communautés au Nigeria. Il y va des meubles du pays avec cette avancée des «groupes extrémistes» en Afrique. Comme les Shebabs somaliens qui ont perpétré la semaine passée deux attentats à  Kampala (76 morts) en exécutant leurs  menaces  de représailles à  la participation de l'armée ougandaise à  la force de paix de  l'Union africaine en Somalie et  menacé de lancer de nouvelles  attaques.


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