Algérie

Niger : Opération « pays mort »



L'opposition nigérienne a appelé à faire de demain une « journée pays mort » pour protester contre la ferme détermination du président Mamadou Tandja de rester au pouvoir au delà de son second quinquennat le 22 décembre. « Nous appelons tous les Nigériens de toutes les couches socioprofessionnelles à observer la journée pays mort », indique un communiqué du Front de défense de la démocratie (FDD) diffusé hier sur Plusieurs radio privées. « Nous avons choisi mercredi car ce jour coïncide avec la tenue du sommet de l'Union africaine » en Libye, a expliqué Amadou Mahamadou, un responsable du FDD.L'objectif du FDD est de paralyser le pays avec banques et marchés fermés, tandis qu'aucun transport public ne serait assuré. Le FDD compte également organiser le 4 juillet « une marche meeting » à Niamey. Constitué de partis politiques, d'ONG et de syndicats, le FDD est un des trois fronts qui combattent le projet de référendum sur une nouvelle constitution que souhaite organiser le président Tandja. Après le refus de la Cour constitutionnelle de revenir sur son arrêt invalidant le référendum prévu le 4 août, le président Tandja a invoqué vendredi l'article 53 de la Constitution pour s'arroger des « pouvoirs exceptionnels » et gouverner par décrets et ordonnances. Le lendemain, le FDD a dénoncé « un coup d'Etat » et demandé « à tous les Nigériens de se mobiliser en usant de tous les moyens légaux pour faire immédiatement échec à cette entreprise de liquidation de l'Etat de droit et de la démocratie ». Le président du FDD et principal opposant au régime, Mahamadou Issoufou, a appelé les forces de sécurité et de défense à « refuser d'obéir aux ordres d'un homme qui a pris l'option délibérée de violer la Constitution et qui a désormais perdu toute légitimité politique et morale ». Suite à ces déclarations, le ministre de l'Intérieur Albadé Abouba a menacé l'opposition et affirmé dimanche que le référendum aura bien lieu à la date prévue. M. Tandja a déjà dissous le parlement le 26 mai, tandis que le principal parti qui le soutenait, la Convention démocratique et sociale (CDS), a claqué la porte du gouvernement. 


Votre commentaire s'affichera sur cette page après validation par l'administrateur.
Ceci n'est en aucun cas un formulaire à l'adresse du sujet évoqué,
mais juste un espace d'opinion et d'échange d'idées dans le respect.
Nom & prénom
email : *
Ville *
Pays : *
Profession :
Message : *
(Les champs * sont obligatores)