Algérie

«Nidaa El Watan» est né



Un rassemblement de la société civile est né, hier, c'est une nouvelle forme d'organisation qui s'est dotée d'une appellation: «Nidaa El Watan». L'appel de la patrie. Ce conglomérat rassemble des syndicats, des associations et des organisations multiples de la dynamique de la société civile. Le rassemblement «Nidaa El Watan» vise « la consolidation de la cohésion de toutes les couches de la société et le renforcement du front interne face aux ingérences et bouleversements politiques que connaît la région et le monde actuellement», a-t-on précisé. Cette nouvelle forme d'organisation vient dans un contexte politique en rapport avec les mutations en cours que connaît le pays. Surtout avec la dissolution de l'Assemblée populaire nationale (APN) et l'échéance des élections législatives anticipées.Le conseiller auprès du président de la République chargé de la coordination avec la société civile a saisi cette opportunité pour souligner que «ce rassemblement aura à faire participer la diaspora algérienne et faire de ce dernier un partenaire de choix de l'Etat algérien surtout une fois que le Code communal et de wilaya sera définitivement prêt», a-t-il tempêté. Le contexte politique du pays exige qu'il y ait plusieurs démarches en termes d'alternatives et de solutions idoines dans l'objectif d'accélérer le processus de changement institutionnel en cours. Parmi les éléments prépondérants de ce changement, c'est bien l'implication de la jeunesse et la dynamique de la société civile dans la perspective de faire d'elles le fer de lance du changement et de la démocratie participative en mesure d'apporter du sang neuf et une nouvelle approche de gestion en phase avec les transformations que connaît la société en général.
Le rassemblement du «Nidaa El Watan» est aussi une forme d'organisation qui se veut comme instrument politique au nom de la société civile dans la perspective d'apporter sa contribution en matière de solutions et d'implications dans les rouages des instances élues de l'Etat algérien.
D'ailleurs, dans ce sens, le conseiller du président de la République, Nazih Berramdane, a rappelé que «Nidaa El Watan» est aussi un instrument pour «asseoir une nouvelle ère visant la remise en cause des pratiques bureaucratiques et la corruption. À ce titre, il y aura la création de 5000 associations qui seront consacrées à la lutte contre la corruption et les forces de l'argent sale», a-t-il insinué. Cet instrument sera, selon toute vraisemblance, un moyen idoine qui fera dans le jumelage avec l'Observatoire de la société civile et le Haut conseil de la jeunesse qui verront leur installation prochainement. Cela va être difficile certes, mais la volonté doit avoir le dessus quant à l'instauration de nouvelles pratiques politiques et associatives au sein de la société algérienne qui fait face à une dérive saillante sur le plan de l'éthique politique et sociale.
L'enjeu qui se trame actuellement avec ce que le pays est en train de connaître comme crise et impasse, c'est bien d'éviter de rééditer les mêmes schémas et les mêmes prismes qui étaient la cause de la détérioration de la prestation publique et l'exacerbation de la corruption et de la bureaucratie ambiante dans toutes les institutions de l'Etat.
Est-ce que la nouvelle version de la dynamique de la société civile réussira ce challenge' Difficile d'avoir une réponse arrêtée, surtout que la pratique est le seul critère en mesure de déterminer les lacunes et les impertinences qui puissent montrer la déroute et la défaillance d'une démarche.
Mais il y a une expérience dont les résultats sont là et dont il faut tenir compte comme enseignements et leçons pour éviter de retomber dans la même spirale de crise et de gestion chaotique de la chose publique.
Le défi sera grand, mais la volonté sera à même de transcender les clivages et les obstacles pour mettre en oeuvre une nouvelle conception de gestion de la chose publique.


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