Algérie

Nicolas Sarkozy matraque les immigrés



Le président français sur les traces de Marine Le PenDans un discours prononcé le 3 mars à Bordeaux (sud-ouest de la France), le président français a déclaré que «l'immigration pouvait être un problème».
Les étrangers sont-ils dangereux pour les institutions françaises' Oui, si on leur accorde le droit de vote! Le chef de l'Etat français le pense et le dit clairement.
«Donner droit de vote aux étrangers, (...) c'est porter atteinte à la République, parce que c'est ouvrir la voie au vote communautaire et c'est mettre les maires sous la menace du chantage communautaire.
Or, la République ne reconnaît pas le communautarisme», a-t-il souligné. Sale temps pour les candidats à l'immigration en France. Droit de vote, port du voile, regroupement familial...
Le président-candidat a repassé en revue tous ces thèmes qui touchent la sensibilité du vote populaire en des termes qui désignent l'étranger comme bouc émissaire. Il a indiqué qu'il comptait «réduire le nombre des arrivées» sur le territoire français et à durcir les conditions d'accueil pour de potentiels nouveaux migrants. Comment'
«Il faut mettre des conditions au regroupement familial: un travail, un logement décent, l'engagement à apprendre le français. Il ne peut plus y avoir de regroupement familial automatique.» La crise s'est installée durablement dans l'Hexagone.
Une conjoncture favorable pour mettre la barre «à droite-droite» en matière de politique sécuritaire et de l'immigration. Des thèmes adroitement amalgamés. Un cocktail détonnant, explosif qui fait mouche auprès d'un certain électorat qui tend une oreille attentive aux propos racistes et xénophobes. Nicolas Sarkozy confirme que le statut de patrie des droits de l'homme et de terre généreuse que s'est forgé la France est bel et bien révolu.
Surtout s'il rempile pour un second mandat. Qualifiés de dérapages, les propos discriminatoires du chef de l'Etat français et de son ministre de l'Intérieur, savamment distillés, confirment la dérive droitière du camp présidentiel. Ceux qui lui accordaient encore une once de doute sont édifiés. «L'immigration est un atout, une richesse mais pourquoi ne pas avouer qu'elle peut être aussi un problème», a-t-il déclaré.
Puis il distille une pique contre son rival le plus dangereux qui le maintient toujours à distance dans les sondages. «Quand on a perdu le vote populaire, on veut mobiliser le vote communautaire...
La seule voie, c'est celle de l'immigration choisie», a-t-il asséné. Un message destiné à François Hollande, candidat socialiste qui caracole en tête dans les sondages, qu'il ne cite pas nommément.
Les voix du Front national qui seront siphonnées à l'extrême droite peuvent-elles permettre à l'actuel président de la République française de renouveler son bail à l'Elysée'
Pour le moment, les enquêtes d'opinion ne l'indiquent pas. La mayonnaise ne prend pas. Nicolas Sarkozy insiste quand même.
Il avait déjà annoncé, le mois dernier, une série de mesures pour favoriser les expulsions d'étrangers et rendre plus difficile leur installation. L'acquisition d'un titre de séjour «par mariage avec un Français» sera conditionnée à la justification d'un logement et de ressources suffisantes et stables «au moins égales au Smic» alors que les prestations des demandeurs d'asile seront limitées «s'ils ne coopèrent pas avec l'administration, déposent leur demande plus de trois mois après leur entrée sur le territoire français ou bien refusent une offre d'hébergement» avait déclaré le 11 février, le chef de l'Etat français dans un entretien au Figaro Magazine. Son ministre de l'Intérieur avait mis le feu aux poudres quelques jours avant lui. «Toutes les civilisations ne se valent pas» avait estimé le 4 février, sur Canal+, Claude Guéant qui n'a pas hésité à lancer, le 3 mars, une autre polémique en associant le droit de vote des étrangers, hors Union européenne, à la nourriture halal dans les cantines. Ce qui a pour effet de stigmatiser une fois de plus les musulmans. Le premier policier de France sera-t-il forcé de s'expliquer pour rassurer la communauté musulmane'
Pas sûr. Comment sont perçus ses propos' Comme «une énième sortie électoraliste sans lendemain» a jugé Marine Le Pen, qui a le monopole de ce type de sortie médiatique. La candidate du Front national n'aura aucun état d'âme pour faire battre Nicolas Sarkozy qui a décidé de chasser sur ses terres.


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